Il est enfin arrivé ! C’est le second, le premier ayant été égaré par la poste (j’espère au moins que celui qui me l’a égaré aime la guitare et en fait bon usage).
Alors pour l’unboxing, dans une enveloppe matelassée, c’est un CD dans un boitier jewel sous cello et … nan, je déconne.
La pochette est belle. La lune posée sur les cordes n’est pas un montage, c’est un détail de la guitare de François Sciortino réalisée par Thomas Fejoz.
François Sciortino est un nom que je connaissais avant tout par des tablatures dans divers magazines, des arrangements et des tutos. Pardonnez mon inculture, je l’ai découvert compositeur récemment. Dans ma terminologie personnelle, c’est du fingerpicking, empreint de cette french touch qui fait penser à Marcel Dadi et plus près de nous, Michel Haumont. Pour la petite histoire, j’ai décidé de nommer fingerstyle les morceaux moins empreints de cette sonorité, par exemple à la Jacques Stotzem. Pourtant ces styles sont cousins consanguins et je ne fais pas de hiérarchie entre eux.
Malgré cet ancrage dans le fingerpicking, on est loin du poum-tchic permanent et sur le CD on trouve toutes sortes de tempos (ou tempi pour v ous).
Allez, j’ose le dire, l’ornementation des mélodies et la conduite des voix ont un côté méridional très chaleureux à mes oreilles. Ça va vous sembler étrange mais j’affirme qu’un pulling-off peut sonner plus ou moins méridional, entre le Nord d’un guitariste Suédois, l’Allemagne sèche d’un Peter Finger, la belgitude plus douce d’un Stotzem ou l’Italie d’un Franco Morone. Voilà, pour moi on est entre la French touch et la Méditerranée, et ça me va très bien.
Il nous est arrivé de converser via Facebook – bah, il aime aussi la guitare, ça tombe bien – et il semble qu’il soit à l’image de sa musique, chaleureux et enjoué.
L’album tourne en fond ici pendant que je vous écris … et la qualité de l’enregistrement est vraiment belle et souligne bien le beau touché et la belle articulation des différentes voix entrelacées dans chaque composition.
Fions nous à la pochette, l’album sonne effectivement comme une belle sérénade à la lune. Un mélange d’ambiances qui coulent comme une évidence. Mais dans la sérénade à cette lune se glissent aussi des morceaux uptempo et swinguants. On est heureusement invité à la célébration de la belle lune et ce n’est pas un monologue amoureux hermétique à l’auditeur. On y chante, valse et danse sous cette lune.
Un coup de coeur ?
Ah c’est très perso et sans doute pour des raisons de sonorités liées à mon univers musical habituel, je dirais sans doute Ombre et Lumière ou la Maison près du lac (dont la mélodie me bouleverse). Ça c’est pour l’émotion … pas mal de morceaux me touchent aussi par leur grâce technique comme Paris ou Triste Musette.
Bref, faut que je le voie en concert … mais pour ça faut qu’il passe dans le coin 🙂
Pour écouter des extraits et acheter l’album, ça se passe sur le site de François Sciortino: http://www.francois-sciortino.fr/