Visite à la section lutherie de l’IFAPME

On ne peut pas vraiment parler d’habitude puisque c’est seulement ma seconde visite à la section lutherie de l’IFAPME (Limal – Wavre), mais on y est tellement bien accueilli qu’on se sent rapidement chez soi.

Visite à l'IFAPME (9)Retour sur la « scène du crime »

L’année passée, j’avais rendu visite à la toute première promotion d’élèves diplômés de la section lutherie (lire mon compte-rendu ici).

Il y avait des Ukulélés à découvrir et des guitares. Cette année, les élèves de la seconde promo ont fait leur classe en construisant des guitares folk petit format. Quelques archtops, une classique et une guitare romantique. Si il m’était donné de choisir une guitare à construire, c’est évidemment vers une folk petit format que je me tournerais spontanément.

Le but de ma visite est évidemment de découvrir le travail des élèves, la salle où se tiendra le concert de vendredi, mais aussi et surtout de choisir l’instrument sur lequel je vais jouer pour ce concert.

Le choix des instruments

Sur place, je retrouve Nicolas Gaul, Guy Raiff, Paolo Loveri qui seront sur scène ce vendredi.

Les élèves sont encore en examen et les guitares arrivent au compte-gouttes. Les instruments sont encore tout frais, sentent la colle et le bois et il reste des petits ajustements à faire de ci de là, mais l’essentiel est en place.

la section lutherie de l'IFAPME

la section lutherie de l’IFAPME

Les amateurs de Jazz testent les archtops, Nicolas Gaul qui joue également du classique s’approprie une élégante guitare romantique.

section lutherie de l'IFAPME

section lutherie de l’IFAPME

Le fingerpicker solitaire que je suis se sent toujours un peu incomplet dans les assemblées de guitaristes. Dans ma pratique d’ermite, je n’ai guère développé l’impro sur les standards avec lesquels les autres jonglent avec tant d’aisance. Je devrais définitivement consacrer plus de temps à cet aspect de la musique

 la section lutherie de l'IFAPME

la section lutherie de l’IFAPME

Reste à discuter de détails pas du tout anodins comme le choix des cordes. Parfois il faut faire un compromis puisque nous serons plusieurs à jouer sur la même guitare.

Le projet Music Fund soutenu par la section lutherie de l’IFAPME

J’en profite pour faire un tour dans l’atelier. Dans le coin des instruments attendant leur réparation. L’IFAPME participe aux projet Music Fund, qui répare et reconditionne des instruments de musique pour les envoyer dans les zones en conflit ou en développement pour permettre le maintien et le développement d’activités musicales.

A vendredi.

la section lutherie de l'IFAPME

le concert consacré aux instruments de la section lutherie de l’IFAPME

 

 

 

 

Fête de la musique: beer(s) and friends

Retour au « Senõr Duck Napo Estaminet » pour un concert qui inaugure la fête de la musique en Neuvice, un petit quartier sympa situé à un jet de bière de l’hôtel de ville de Liège.

Le Senõr Duck, ou « chez Napo » pour ceux qui connaissent c’est une ambiance qui invite à pousser la porte pour boire une bière en heureuse compagnie. De – bonnes – bières puisqu’il y a toujours l’une ou l’autre gourmandise houblonnée au fut. Mon concert est d’ailleurs placé sous le signe de la Caulier saison. Mes connaissances en zythologie sont limitées mais en général ces bières amères et riches en goût me charment la papille. Malheureusement, je dois attendre la fin du concert, l’alcool ne m’ayant jamais aidé à mieux jouer, bien au contraire.

Après avoir hésité un peu, j’ai osé un « Je suis … » pour la promotion du concert.

Fête de la musique : j'ai osé le "je suis ..."

Fête de la musique : j’ai osé le « je suis … »

Il sera également question de bière dés le premier morceau avec mon morceau « Have a beer ». Quoi de plus normal, après tout, j’ai joué ce morceau pour la toute première fois sur la scène du Senõr Duck. Je joue là pour la cinquième fois, si ma mémoire est bonne.

Ce soir, je joue un set mélangeant guitare instrumentale et chant accompagné au ukulélé. Pour l’amplification, sans ma Lovely Roadie qui garde les enfants, j’ai pris mon courage à deux mains pour transporter ma sono Yamaha Stagepass. Après tout, je l’ai achetée pour ce genre de configuration.

Fête de la musique : la schleppe, du verbe schleppen (all.) qui signifie tirer, traîner).

Fête de la musique : la schleppe, du verbe schleppen (all.) qui signifie tirer, traîner.

En scène pour la fête de la musique

Deux boîtiers de direct, une ligne pour le micro et un soundcheck minute pour les niveaux, avec pour seul souci un petit larsen sur le micro en début de concert. La scène n’est pas bien grande, et j’ai suspendu ma guitare et mon ukulélé directement à mon pied de micro pour gagner de la place

Fête de la musique : mon espace de travail du jour

Fête de la musique : mon espace de travail du jour

Dans la salle, au début d concert, le public est peu nombreux mais attentif. Quelques vieux amis ont fait le déplacement pour venir m’écouter, ça me fait plaisir. J’en oublie de féliciter mon camarade pour son tout récent mariage, honte sur moi, il se reconnaîtra. En cours de soirée, le public s’étoffe peu à peu.

Fête de la musique : le bar

Fête de la musique : savoir prendre de la hauteur à la fin du soundcheck

C’est agréable de jouer ce soir. Certains morceaux me coulent littéralement entre les doigts. Je trouve ma setlist agréablement équilibrée. Je regrette que ma Roadie ne soit pas là pour les photos.

J’ai oublié mon smartphone dans ma poche avec l’application officielle de l’Euro 2016 ouverte. A chaque but, je reçois une notification et ma poche vibre, c’est un peu troublant et je m’emmêle les pinceaux dans la finale d’un morceau que je place un demi ton trop bas, ce n’est pas très heureux.

Un duo improvisé

SenorDuck_FetedelaMusique2016 (9)Le public m’accompagne sur le refrain de Don’t worry, be happy » de Bobby Mc Ferrin et je serai rejoint au débotté, par « Jess », une chanteuse du public pour le titre « Mercedes Benz » de Janis Joplin. Son enthousiasme à l’annonce de la chanson ne m’a pas échappé, et je l’invite à venir chanter. Elle chante vraiment bien et juste, mais dans un registre qui ne me permet pas de l’accompagner de la voix. Ses mains en tremblent encore au moment de rejoindre sa place au bar.

La setlist du jour

Un set léger, divertissant, entre compositions, reprises et chants au ukulélé, je m’amuse bien. Je vous livre pour une fois ma setlist du soir, qui était accroché sur la grosse barrique qui me tenait compagnie dans l’espace scénique.

Partie 1
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1. Have A Beer (D. van Lochem)
2. 404 Rag (D. van Lochem)
3. Boys don’t Cry (The Cure – arrgt. D. van Lochem)
4. Bermuda Triangle Exit  (Stefan Grossman)
5. Cullodens Harvest (A. Mc Donald)
6. Fly Me To The Moon (Ukulele – Bart Howard)
7. Side By Side (Ukulele – Gus Kahn, Harry Woods)
8. Coquelicot (Ukulele – D.van Lochem)
9. Don.t Worry Be Happy (B. Mc Ferrin)
10. Come Together (Beatles)
11. Wood And Wire (D.van Lochem)
12. Caravanserail

Partie 2
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13. Medley – 14. Ain’t She Sweet, 15. Muppet Show Theme, 16. Sweet Georgia Brown, 17. Lady Madonna
18. Finger Stomp (J Stotzem)
19. Entre Chien Et Loup  (D.van Lochem)
20. Nobody Knows You (Ukulélé – Jimmy Cox)
21. Je N’ai Que Deux Pieds (Ukulélé – Thomas Ferssen)
22. Mercedes-Benz (Ukulele – Janis Joplin
23. Guaranteed (Ukulele – E.Vedder)
24. Last Steam Engine Train (Leo Köttke)
25. Lovely Roadie (D. van Lochem)
26. Our Song (D. van Lochem)
27. Saint James Infarmery (arrgt J Stotzem)
28. Sorrow (D. van Lochem)
29. Wicked Weasel (D. van Lochem)
30. Smoke On The Water (Deep Purple, arrgt. D. van Lochem)

L’after concert

Le concert se termine et j’entame le démontage alors que les restaurants de la ville recrachent leurs noctambules nourris mais assoiffés … pas mal d’amis parmi les nouveaux arrivants, tout bien réfléchi, j’aurais dû attendre minuit pour jouer. La fête de la musique prend une tournure bien agréable. J’en profite pour déguster la Caulier saison. Juste parfaitement désaltérante.

Je croise un ami entrepreneur dans le « ou-eurld-ou-aïde-ou-eb ». Nous discutons, bière en main, de mon album qui viendra (un jour !), des lacunes de ma présence sur le web, des défauts de mes vidéos, de la diversité musicale et de la niche musicale que j’occupe sans la remplir suffisamment. Il faudra réfléchir à tout ça avec les idées plus claires.

Baptisé à la bière

Ma Lovely Roadie est en route pour me récupérer. Je prépare mon départ vers la « zone d’extraction », qui reste à définir, le quartier est certes sympa, mais il est difficile de s’y garer et la police omniprésente. En essayant de traverser le bistrot bondé, pour sortir le matos, je réussis l’exploit de me foutre ma propre bière dans l’œil en ouvrant une porte récalcitrante, avant de renverser la moitié de la bière d’un quidam sur mon ampli. Heureusement le trolley de l’ampli est bien conçu et la bière glisse sur le tissu sans faire de dégâts.

Je charge l’auto et je débriefe ma fête de la musique avec ma Roadie.

De la musique, de la bière, des amis et une fin de soirée avec ma Roadie. Si c’est pas le bonheur, ça y ressemble vachement.

Le piffel, botte secrète du mixage live

PFL (piffel) - profiter de la course du fader

PFL (piffel) – profiter de la course entière du fader

Dans un monde parfait, la personne qui est en charge du son devrait connaître le son et le matériel. Mais je suis surpris par le peu de gens qui savent comment régler correctement le niveau d’entrée sur les petites et moyennes tables de mixage à l’aide de la fonction PFL – prononcez « piffel » – à ne pas confondre avec régler les niveaux « au pif ».

Pour un instrument acoustique comme la guitare acoustique solo, les niveaux de gain d’entrée sont une donnée essentielle. Trop peu de niveau et le ratio signal/bruit sera mauvais et il faudra pousser le volume pour … empirer la situation. Trop de niveau d’entrée et il y aura de la distorsion, même à faible volume. Un bon niveau d’entrée garantit un son propre, et une course de faders bien dosée. De cette manière vous profitez de toute la course de votre fader et ne vous retrouvez pas avec un fader poussé à fond sur un signal tout rikiki et un autre tout en bas pour dompter un signal trop puissant.

La plupart des tables de taille moyenne ont un bouton « PFL » à côté de chaque fader, ou à côté du Master Fader. Cette fonction est une bénédiction. Le « Pre Fader Listen » permet de router le signal directement de l’entrée du préampli vers le bus de monitoring. Ce bouton s’accapare également les indicateurs de niveaux. La position des faders, la balance et l’EQ n’auront dés ce moment aucune incidence sur le niveau indiqué. De cette manière, votre indicateur de niveau ne reflétera que le gain d’entrée, et en mono pour les entrées mono.

Grâce aux petits boutons permettant de régler le niveau d’entrée (input gain) de chaque tranche de votre table, vous allez pouvoir ajuster le niveau pour un niveau d’entrée optimal. Ces boutons sont volontairement petits, car ils sont faits pour être réglés « une fois pour toute » puis laissé en position, le mix se faisant aux faders.

PFL (piffel) - réèglage du niveau d'entrée (input gain)

PFL (piffel) – boutons de réglage du niveau d’entrée (input gain)

Ne riez pas trop fort des petites tables de mixage un peu fruste, on ne rencontre pas tous les jours des belles grandes tables analogiques ou numériques quand on écume les bars. De manière générale, c’est une bonne habitude de commencer par annuler EQ et effets, pour repartir d’une page blanche et ne pas traîner un mauvais réglage oublié dans un coin.

En jouant à votre volume définitif, coupez le master et les faders des tranches, pour éviter les accidents et engagez la fonction PFL. Ajustez le niveau (input gain) aux alentours du repère des 0 dB. Répétez l’opération pour chaque tranche en vous aidant de la fonction « Solo » si votre table n’a pas de bouton PFL sur chaque tranche.

Sur ma table Behringer, l’annotation indique que le bouton SOLO devient un PFL quand le bouton est enfoncé. Un petit trait relie la diode indiquant que le PFL est engagé avec la position à 0 dB, on ne peut être plus clair. Simple, rapide, efficace et propre. Note: le signal mono n’active qu’un côté de l’indicateur de niveau.

Vous pouvez ensuite muter les pistes traitées, ce qui permet de vérifier celles qui n’ont pas encore été réglées.

PFL (piffel) - règlage du niveau à 0dB

PFL (piffel) – réglage du niveau à 0dB

Note: certains recommandent de mettre le chant et les instruments solos à 0 dB et la section rythmique (basse et batterie) un cran en dessous, car les indicateurs de niveau ont une certaine latence et les pics de puissance rapides n’ont pas le temps de se marquer, ce qui fausse l’indication. Pour une guitare solo avec un jeu dynamique, je me placerais entre les deux options, en touchant occasionnellement le niveau de 0dB, sans y rester en permanence.

Après un bon réglage de vos niveaux, la course de vos faders devrait être proportionnelle pour chaque tranche et vous pourrez facilement ajuster votre mix. Avec les niveaux d’entrée ajustés au même niveau, vos faders de la table deviennent de vrais indicateurs des niveaux relatifs de chaque instrument et vous avez même de la marge pour pousser un peu la sortie, sans saturer trop vite.

Une fois les niveaux d’entrée réglés, le vrai travail du son commence. Il faut ajuster les niveaux de sortie, l’EQ, les effets et le niveau relatif de chacune des tranches en fonction de l’image sonore globale recherchée.

Mais ce travail sera grandement facilité avec un étalonnage correct des niveaux d’entrée.

Humiditrak, le mouchard pour guitare

Je vous parlais des innombrables services que peut rendre un smartphone quand on est musicien. Avec l’Humiditrak de d’Addario, voici une application supplémentaire. 

Grâce à un petit émetteur Bluetooth dans votre coffre de guitare, vous pourrez surveiller l’hygrométrie et la température de votre guitare, mais également les chocs et accélérations qu’elle subit. Les données sont surveillées 24/24 et 7/7 et peuvent être consultées par jour, par semaine ou par mois.

D'Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

D’Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

Une application vous permet de documenter l’état de l’environnement de votre instrument et vous pouvez consulter des graphiques des différents paramètres. L’application gratuite est disponible pour iOS ou Android.

Vous pourrez également configurer des alertes et des notifications lorsque certaines limites sont atteintes ou dépassées. Si votre instrument subit un choc, vous pouvez en déterminer l’intensité et l’heure exacte, ce qui pourrait s’avérer utile pour déterminer l’éventuel coupable de dégâts à l’instrument, entre l’aéroport de départ et d’arrivée, par exemple.

Evidemment pour être averti en temps réel, il faut être à portée de Bluetooth. Vous ne serez informés des problèmes que lorsque vous serez proches de la guitare et que l’application aura été synchronisée avec le capteur.

D'Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

D’Addario Humiditrak, le mouchard Bluetooth

Vous pouvez surveiller plusieurs instruments dans la même application, en dotant chacun d’entre eux d’un capteur. La durée de vie de la batterie CR2032 est annoncée pour deux ans.

Humiditrak, exemples d'utilisation (photo d'Addario)

Humiditrak, exemples d’utilisation (photo d’Addario)

L’idée me plait beaucoup. J’aurais aimé que l’émetteur puisse également servir à détecter le déplacement ou puisse aider à localiser l’instrument en cas de vol, mais cela nécessite une puce GPS et une connection data qui pourraient poser des problèmes avec les règles de sécurité lors des voyages en avion.

Allez, je donne un bon 7/10 sur mon échelle de piments. Une quarantaine d’euros, voire plus, c’est pas donné, quand même. Le dispositif ne permettra dans la plupart des cas que de constater les dépassements de paramètres à posteriori, ce qui ne donne qu’un avantage marginal par rapport à des systèmes moins sophistiqués.

Piments7-10