Comparer ce qui est comparable, sans oublier le prix

Sur ce site je vous parle de matos allant du gadget à quelques euros jusqu’à des outils valant plusieurs centaines d’euros. Le rapport qualité-prix, ou dans le cas du musicien, le rapport prix-qualité, est une donnée essentielle pour comparer deux produits. Je vous livre une petite réflexion nourrie des commentaires reçus sur les tests de la caméra Zoom Q8.

comparer des pommes et des poires

comparer des pommes et des poires

Dans le cas de la caméra Zoom Q8, des voix s’élèvent pour critiquer les performances en basse lumière. A juste titre ! Je suis persuadé de ne pas avoir réussi lors d’un concert à exploiter au mieux la caméra, faute de tests préalables et d’une bonne expérience avec les réglages du nouveau firmware qui venait d’arriver. J’admets volontiers que ce n’est sans doute pas la meilleure caméra du monde, mais plutôt une solution bien dimensionnée pour de nombreux musiciens au budget limité.

Mais d’autre part, de quoi parlons-nous ? Que comparons nous ?

Mais avec quoi comparer la Zoom Q8 ?

De nombreux extraits de concerts sont filmés avec un reflex. Le rendu très cinématographique est évidemment excellent. Néanmoins, il faut comparer ce qui est comparable. Un bon reflex pour la vidéo vaut bien un millier d’euros. Il faut y ajouter un bon objectif, quelque part entre 500 et 1000 euros. Et pour finir il faut faire une prise de son externe sur un enregistreur, à environ 300 à 400 euros. Nous voilà avec un budget entre 1500 et 2500 euros, bien loin d’une caméra Zoom Q8.

Reste le problème principal du reflex qui ne permet pas de filmer pendant plus de 20 minutes. Trois raisons à cela :

  • le capteur d’un reflex chauffe rapidement et pour éviter de brûler des pixels du capteur le temps d’activité est limité par le constructeur
  • certains appareils ne permettent pas de faire des fichiers de plus de 4 Go ce qui interrompt la vidéo à la fin de l’écriture
  • l’Union européenne a décidé qu’une caméra vidéo était taxée à l’importation. Pour l’Union, une caméra est capable de filmer plus de 30 minutes. La limitation de la durée vous évite de payer vos appareils photos(encore) plus chers.

Pour contourner ce problème légal, les vidéastes utilisent des enregistreurs externes. Ces enregistreurs capturent la sortie numérique de l’appareil sur un disque dur, mais ces boîtiers ont un coût.

Deux scénarios, deux solutions différentes

Le principe reste valable pour toutes choses. On trouve souvent mieux, plus rapide, plus gros… mais c’est plus cher. Finalement, ces solutions plus coûteuses conviendront bien à la réalisation d’interview, de résumé de concerts ou de clips fait maison. Des vidéos assemblées à partir de clips filmés successivement ou mis en scène. Des vidéos nécessitant des intervenants qui se chargent de filmer et de démarrer puis de redémarrer ces caméras.

Bien loin d’une solution permettant d’installer une camera en début de concert et de la laisser tourner pendant toute la durée du concert ou de la répétition sans plus s’en préoccuper, tout en enregistrant un son exploitable au départ d’une source d’ambiance et d’une prise directe à l’instrument ou à la table.

[Résolu] petits problèmes de tuyauterie sur le site

Vous aurez sans doute remarqué que le site a connu une brève période de coupure. La mise à jour d’un module de statistiques a entraîné une erreur, qui a cassé le site, ce qui a affiché une page blanche pendant deux jours.

Après un moment de perplexité, puis avec les instructions de mon hébergeur, j’ai pu identifier l’erreur et la corriger. Le plus dur n’a pas été de corriger le problème, mais de trouver un moment posé pour le faire.

Je n’aime pas perdre du temps avec ce genre de problèmes, mais on est content quand on s’en sort.

Plomberie du site

Plomberie du site : image d’illustration

Zoom MSM-1 : pince de fixation de caméra sur pied de micro

Je vous ai parlé longuement de la caméra Zoom Q8. Voici un de ses accessoires, la pince de fixation Zoom MSM-1.

La pince Zoom MSM-1

La pince Zoom MSM-1

De prime abord on peut penser qu’il s’agit d’un accessoire anecdotique. Il y a pourtant des choses à dire sur les bonnes idées qui ont été prises en compte dans la fabrication de cette pince.

J’en pince pour les bonnes idées

La pince est construite de manière a serrer son support de manière linéaire. Une mâchoire coulisse sur un axe parallèle à un pas de vis muni d’une vis papillon. Les avantages de cette construction sont multiples :

  • La course de la vis est longue et permet aux mâchoires de s’écarter d’environ 3 cm. La caméra se fixera à de nombreux supports sans que la pince ne soit trop imposante.
  • La pression exercée par les mâchoires est essentiellement perpendiculaire au support. Ceci garantit une bonne fixation sans devoir serrer avec force comme ce serait le cas si les mâchoires étaient articulées en pince autour d’un pivot.
  • L’absence de levier multiplicateur rend possible de contrôler précisément la force exercée pour fixer la caméra, par exemple sur la tête d’un instrument.
  • La forme des mâchoires les destine à prendre place autour de supports ronds dont on ne manque pas sur scène: pieds de micros, structures, pieds d’enceinte.

Côté support de caméra, on trouve une rotule captive dans un sabot qui fixe fermement la position. La rotule est mobile à 90°, tandis que le sabot lui même peut pivoter à 360°. Aucune inquiétude à avoir sur les possibilités d’orienter votre caméra.

Autre bonne idée, le point de fixation de la caméra est un point d’attache compatible avec la plupart des caméras d’action. La philosophie de Zoom de fournir la caméra Zoom Q8 avec un adaptateur pour caméra d’action prend tout son sens. De cette manière cous pourrez vous servir de votre pince pour y attacher votre GoPro ou toute autre caméra compatible. Une fois l’adaptateur en place, toute caméra munie d’un pas de vis standard pourra se fixer sur le support.

Conclusion

Évidemment, la compatibilité du support avec les caméras d’action les plus courantes me réjouit. Et la possibilité de fixer toute caméra standard par l’intermédiaire de l’adaptateur fourni avec la caméra Zoom Q8 est une super nouvelle.

En conclusion, la pince est versatile, très stable et inspire confiance. Du moment qu’on ne dépasse pas les 3 cm de diamètre, ça tient très bien sur son support sans forcer. Sur des supports plats les mâchoires tiendront la caméra, mais le risque de déplacement est grand même en serrant très fort.

Recommandable !

Après examen, je lui donne un bon 8 sur mon échelle de piments.

Piments8-10

CITES: le bois, l’ivoire, la Cop17 et le quotidien des musiciens

La COP17 de Johannesbourg, la dix-septième conférence sur le commerce international des plantes et des animaux menacés vient de se terminer. Le commerce de ces espèces et de leurs produits est réglé par le traité CITES. La protection des pangolins a été renforcée, et des plans d’actions contre le commerce illégal de l’ivoire ont été définis. Les procédures de voyage avec des instruments de musique anciens et précieux ont été simplifiées, clarifiées et accélérées.

CITES: bois précieux et protégés

CITES: bois précieux et protégés

Le contrôle du commerce des espèces menacées et de leurs sous-produits nécessite des contrôles frontaliers fréquents. C’est là que certains musiciens qui tournent avec des instruments anciens et précieux sont confrontés à des problèmes administratifs.

La question vient d’être ré-examinée à Johannesbourg, avec une bonne nouvelle pour les musiciens !

Les problèmes identifiés avec les permis CITES existants

Les instruments comportent généralement des quantités négligeables d’échantillons tombant sous la protection de la CITES (ex: quelques grammes d’ivoire ancien), dès lors l’impact sur la conservation des espèces est faible lors de l’utilisation des instruments et leur transport transfrontalier dans un but non-commercial.

Certains pays appliquent des règles plus strictes concernant le transport des échantillons d’espèces protégées. Ils ne tiennent pas compte des exceptions prévues par le traité.

De nombreux instruments anciens sont prêtés aux musiciens et la notion de « propriétaire de l’instrument » posait problème.

Les inspections et la validation des certificats font perdre un temps précieux, peu compatible avec la vie de musicien en tournée. Les douaniers ne sont pas toujours à même d’identifier les spécimens présents dans les instruments ce qui entraîne des retards supplémentaires. Certains instruments ont subi des dégradations ou des saisies temporaires.

En raison de ces problèmes, les musiciens ont été peu nombreux à adopter les certificats. Certains ont tenté leur chance. Certains instruments ont été modifiés et ont perdu de la valeur par le remplacement des échantillons CITES par d’autres matériaux. Le but des permis CITES n’est pas de forcer les musiciens à voyager avec des instruments détériorés ou dévalorisés.

Les solutions

Suite à cette discussion, des modifications ont été apportées à la procédure en vue de la simplifier et de l’accélérer.

  • la notion d’utilisateur et de propriétaire de l’instrument a été clarifiée
  • l’instrument voyagera dorénavant avec un permis présenté sur demande, sans obligation d’établir un permis et un contrôle à chaque passage de frontière
  • les pays sont invités à mieux former et informer leurs douaniers sur les procédures et leurs exceptions concernant les instruments de musique

Je vous invite à consulter le site www.cites.org ou sur www.citesenbelgique.be pour plus d’information. Les détails pratiques des nouvelles formalités douanières devraient y apparaître sous peu.