Chuck Berry est mort, hommage avec une tab de Johnny B. Goode

Chuck Berry est décédé à 90 ans. Il était un pionnier et une légende du rock’n’roll. Quel meilleur hommage que de jouer sa musique ?

Son titre le plus connu est sans doute Johnny B. Goode. Ce morceau mythique trouve même son moment de gloire au cinéma dans le cultissime « Retour vers le futur« . Mais Marty McFly commet une légère erreur quand il annonce un blues en Si, puisque c’est en Sib, tonalité favorables aux cuivres que Chuck Berry avait choisi. Il y a ce moment d’anthologie quand Marvin Berry, le cousin de Chuck Berry lui téléphone pour lui faire écouter le morceau … la boucle temporelle est bouclée, et le rock’n’roll est né !

voici l’original :

https://youtu.be/rVT65M4mRnM

Le solo

J’ai recompilé plusieurs transcription du célèbre riff de Johnny B. Goode, instantanément reconnaissable entre tous. J’ai essayé de recoller à l’original dans la forêt de tablatures plus ou moins pourries qui trainent partout. Pour l’acoustique, selon le tirant de cordes, le full bend sur la corde de sol risque d’être chaud, je l’ai modifié. Le full bend sur la note de Mib en half bend sur le Mi. A vous de voir. On trouve évidemment de nombreuses variations plus ou moins précises autour de ce thème, dans cette tonalité ou dans d’autres.

Intro et solo :Johnny B Goode - Chuck Berry

Intro et solo :Johnny B Goode – Chuck Berry

L’accompagnement

Pour l’accompagnement un riff de blues classique fera l’affaire. Il existe également des transcriptions en La qui viennent apparemment de la reprise par les Rolling Stones. 

Les paroles

« Johnny B. Goode » – Chuck Berry

Deep down in Louisiana close to New Orleans,
Way back up in the woods among the evergreens
There stood a log cabin made of earth and wood,
Where lived a country boy named Johnny B. Goode
Who never ever learned to read or write so well,
But he could play a guitar just like a ringing a bell.[Chorus:]
 
Go Go
Go, Johnny, go, go (4x)
Johnny B. Goode
 
He used to carry his guitar in a gunny sack
Or sit beneath the tree by the railroad track.
Oh, the engineers would see him sitting in the shade,
Strumming with the rhythm that the drivers made.
The people passing by, they would stop and say,
« Oh, my, but that little country boy could play! »
 
[Chorus]
Go, Johnny, go, go (4x)
Johnny B. Goode
 
His mother told him, « Someday you will be a man,
And you will be the leader of a big old band.
Many people coming from miles around
To hear you play your music when the sun go down.
Maybe someday your name will be in lights
Saying ‘Johnny B. Goode tonight’. »
 
[Chorus]
Go, Johnny, go, go (4x)
Johnny B. Goode

Enregistrement numérique : le décibel FS et la saturation

Suite à la publication de ma vidéo sur la prise en main de la caméra Zoom Q8, je reçois pas mal de questions et des commentaires sur les réglages vidéo et audio. Bien que cette vidéo ait été réalisée en partenariat avec les magasins BAX, je ne suis pas affilié de quelque manière que ce soit avec le fabricant Zoom. Mais je suis content de constater que ma vidéo à fait vendre quelques-unes de ces caméras. Un commentaire d’un acheteur a récemment retenu mon attention : une saturation du signal à l’enregistrement. Sans plus de détails en ma possession, cette saturation peut avoir de multiples sources : mauvais choix ou placement du micro, problème de préampli, problèmes à l’écoute, mais aussi un mauvais réglage du niveau d’entrée. Je vais me pencher sur ce dernier cas. Pour clarifier les choses, il faut d’abord redéfinir comment le son est mesuré et de redéfinir le décibel.

Le(s) décibel(s)

On parle de décibel – un dixième de Bel, une unité de mesure de l’atténuation du signal téléphonique, nommé d’après l’inventeur du téléphone Alexander Graham Bell. Ceci explique son orthographe. Tout comme pour le kHz, l’unité dérivée d’un nom propre prend une majuscule et son préfixe une minuscule: dB.

Malheureusement, cette unité sert à exprimer plusieurs réalités, raison pour laquelle on lui ajoute des suffixes :

  • la pression acoustique dB PSL, qui ne reflété que cette pression
  • les mesures pondérées dB A, dB B, dB C, qui tient compte de l’audition humaine aux différentes fréquences
  • des mesures électriques dans la transmission de signaux: dBu, dBm dBv dB FS.

Il s’agit toujours d’une mesure par rapport à une référence : une valeur négative signifie que la valeur absolue correspondante est inférieure à la valeur absolue de référence, une valeur nulle (signifie que la valeur absolue correspondante est égale à la valeur absolue de référence et une valeur positive signifie que la valeur absolue correspondante est supérieure à la valeur absolue de référence.

C’est une unité avec une échelle logarithmique. Ceci reflète que la perception par l’oreille humaine n’est pas linéaire. Un son faible est perçu plus fort, un son fort est perçu plus faible. Retenez que si mathématiquement 3 dB est un doublement de la valeur physique, 10 dB multiplie la puissance par 10 ce qui correspond au doublement de la puissance perçue par notre oreille. Simple, non ?

Le dB FS

Pour les niveaux d’enregistrements numériques, c’est le dB FS qui nous intéresse. Il signifie décibel Full Scale. Cette unité est apparue lors du passage au numérique. Le niveau 0 dB FS correspond à la valeur maximale permise qui peut être encodée par un convertisseur A/D. Au-delà, le signal sature et est écrêté. Malheureusement, les indicateurs ne sont pas toujours très clair sur l’échelle utilisée.

Dans une chaine analogique, on flirtait volontiers dans la zone rouge, le rapport signal/bruit était optimisé, la saturation analogique donnant du grain et du caractère au son.

Certains continuent à utiliser la zone rouge comme référence. Malheureusement, la saturation numérique, faite de craquements et de clics, est juste inexploitable. Le but sera d’amener le niveau des crêtes proche du 0 décibel full scale sans jamais le dépasser. Il existe des savants calculs du rapport entre le dB U (une mesure relative électrique) et le dB FS (une mesure relative numérique) pour définir le meilleur niveau, mais en général on recommande de rester aux alentours des -3 dB FS.

Il est toujours préférable de garder un peu de « headroom ». Le headroom est la différence entre le niveau moyen d’un son, et son niveau maximal. Selon l’instrument, l’écart sera faible, moyen ou important. Un écart trop important rendra le son désagréablement irrégulier, un écart trop faible sonnera plat et sans nuances.

L’idéal serait évidemment d’avoir une lecture simultanée de la moyenne et des pics, comme sur certains plugins, mais la miniaturisation et le budget des petits lecteurs numériques ne le permet pas.

Waves Dorrough

Waves Dorrough

Régler le niveau d’entrée des caméras et enregistreurs.

Contrairement au matériel analogique, le matériel numérique ne pardonne absolument pas les excès de niveau en entrée. A choisir, il vaut mieux un signal trop faible, que saturé et inexploitable. Outre le placement des micros par rapport à la source sonore, divers outils peuvent vous aider à trouver le meilleur réglage de niveau d’entrée. Dans l’ordre dans lequel je propose de les mettre en oeuvre :

Zoom Q8 - mixer

Zoom Q8 – mixer

 

Le indicateurs de niveau

Il existe plusieurs types d’indicateurs de niveau:

  • les VU mètres à aiguille (physiques ou logiciels) qui donnent un aperçu de la moyenne d’un signal et un rendu de la perception du niveau du signal
  • les RMS mètres qui donnent une moyenne de l’intensité du signal 
  • les PPM mètres ou peak mètres qui indique l’intensité des maxima du signal

Ces informations sont pertinentes à l’une ou l’autre étape de votre travail, mais les deux premiers sont des formats un peu obsolètes dans le monde numérique. Le VU mètre peut passer à côté de breves crêtes qui provoqueront de l’écrêtage, tandis que les RMS mètres ne montreront que les maxima sans donner un aperçu du niveau moyen. Certains plugins bien pratique combinent ces indicateurs.

T-racks-Metering

T-racks-Metering

 

 

 

Les niveaux d’entrée dans une chaine numérique

Pour le travail en digital, surtout à la prise de son, les pics seront la valeur à surveiller. Pour vous aider, la plupart des indicateurs de niveau ont une zone verte, une jaune ou orange et une rouge. Par exemple, sur la caméra Zoom Q8, l’écran de contrôle des niveaux affiche un peak mètre plus que probablement étalonné en décibel FS surmonté d’une indication de dépassement de niveau. Chatouillez le milieu et le haut du jaune-orange et évitez le rouge. Le haut de l’indicateur comporte une zone rouge qui restera illuminée en cas d’écrêtage. La zone de sécurité se situe entre -12 dB FS et -6 dB.FS. Pour un instrument créant des pics intenses et brefs, il faudra se conserver une marge plus importante, du headroom. Pour un instrument plus nuancé, on pourra pousser un peu le niveau d’entrée.

Zoom Q8 niveaux d'entreée

Zoom Q8 niveaux d’entrée

Vous pourrez augmenter le signal et lui donner un peu de saturation analogique en postproduction. Certains appareils proposent même de réaliser une prise de son de secours à -10, -12 ou -20 décibels. Mais attention, un signal trop faible pourra présenter du souffle ou du bruit qui sera amplifié parallèlement lorsque vous voudrez pousser le niveau. C’est un équilibre à trouver.

Le Pad

Si malgré tous vos efforts, vous continuez à saturer, un Pad (atténuateur) vous permet de réduire le signal d’entrée de -10 ou de -20 dB.

Le compresseur-limiteur

Un compresseur et un limiteur vous permettent de garder le niveau sous contrôle, mais je conseille de les utiliser avec parcimonie. Un signal mal compressé sera inexploitable en post-production. Ils sont recommandés si vous n’avez pas l’intention de retravailler le son en post-production pour des voix par exemple.

Voilà, j’espère ne pas me faire étriller par un spécialiste du son, car en définitive, procéder par essai et erreurs et connaître son matos sur le bout des doigts reste le meilleur moyen de ne pas se planter.

30 jours de challenge musical – #30daymusicchallenge

J’aime bien ce genre de défis parfaitement inutiles … 30 jours de musique à trouver en fonction d’un thème imposé pour chaque jour. Apparemment plusieurs versions de la liste circulent, j’en ai choisi une et je l’ai complétée en une fois 🙂

J’aime bien ce genre de listes qui permettent parfois de belles découvertes.

Bien débuter la guitare

30 jours – 30 chanson …

 

  • Jour 1 – une chanson qui vous rend heureux
    • Fly me to the Moon (Bart Howard)
  • Jour 2 – une chanson qui vous aide à avoir les idées claires
    • The Concert in Central Park (Live) – Simon & Garfunkel (oui oui, tout l’album qui a accompagné tous mes blocus à l’université)
  • Jour 3 – une chanson qui vous fait rire/sourire
    • Side by SIde (Harry Woods)
  • Jour 4 – une chanson qui rappelle un évènement triste
    • BAP – Ahn ‘ner Leitplank (qui me rappelle la mort accidentelle de mon meilleur ami d’enfance)
  • Jour 5 – Une chanson dont le sens est constamment renouvelé à chaque écoute
    • Les chansons de Julien Doré en général qui changent de sens en fonction de mon humeur à l’écoute
  • Jour 6 – une chanson à propos de la drogue ou de l’alcool
    • The drugs don’t work – The Verve (et en plus c’est vrai)
  • Jour 7 – une chanson « plaisir coupable »
    • tous mes plaisirs sont assumés, mais sinon la plupart des classiques du feu de camp à la guitare
  • Jour 8 – une chanson de votre jeunesse
    • Yes Sir I Can Boogie – Baccara (mon premier 45 tours)
  • Jour 9 – une chanson qui vous donne envie de danser
    • Pump up the Jam – Technotronic
  • Jour 10 – une chanson qui vous fait pleurer
    • Charlotte sometimes – The Cure
  • Jour 11 – une chanson qui vous rappelle l’été
    • La madrague – Brigitte Bardot
  • Jour 12 – une chanson pour la douche
    • l’air de Leporello – Don Giovanni – Mozart
  • Jour 13 – une chanson qui vous rappelle votre meilleur ami
    • La Doudou – Renaud
  • Jour 14 – une chanson que vous aimez en live
    • j’aime pas trop les live en général, mais la version live de Hotel California est très bien
  • Jour 15 – une chanson que vous aimez, au plus grand étonnement de vos amis
    • C’était l’hiver de Francis Cabrel
  • Jour 16 – une chanson pleine de sens pour vous
    • Les passantes – Georges Brassens
  • Jour 17 – une chanson qui vous ennuie
    • A nos Actes Manqués – Jean-Jacques Goldman (surtout l’intro)
  • Jour 18 – une chanson qui est votre sonnerie de smartphone ou qui pourrait l’être
    • en fait, j’ai mis une de mes compos – 404 Rag (Ca c’est snob)
  • Jour 19 – une chanson qui vous obsède
    • Tom’s Diner – Suzanne Vega
  • Jour 20 – une chanson d’un album que vous attendez
  • Jour 21 – une chanson sur laquelle vous avez envie de danser à votre mariage
    • Le rêve bleu – Aladdin (et d’ailleurs je l’ai fait
  • Jour 22 – la BO de votre vie
    • J’aurais voulu être un artiste – (sauf que je ne suis pas devenu homme d’affaire non plus)
  • Jour 23 – une chanson qui vous met en colère
    • la plupart des reprises de Jacques Brel, pas touche au grand Jacques
  • Jour 24 – une reprise que vous adorez
    • Halleluyah de Léonard Cohen par Jeff Buckley
  • Jour 25 – une chanson acoustique que vous aimez
    • De la main gauche – Natasha St Pier et Jean-Félix Lalande
  • Jour 26 – une chanson de votre groupe favori
    • A Forest – The Cure
  • Jour 27 – une chanson dont vous vous moquez volontiers
    • Hotel California – The Eagles
  • Jour 28 – une chanson qui vous rappelle votre ami.e, conjoint.e réel ou imaginaire
    • le rêve bleu – Aladdin
  • Jour 29 – une chanson qui s’accroche
    • l’araignée Gipsy ♪♫
  • Jour 30 –  une chanson que vous n’avez plus écouté depuis longtemps
    • Tous les rêves – Pierre Rapsat

La vidéo live et les revenus des artistes

La vidéo live a le vent dans le dos. Les plateformes rivalisent pour pousser les créateurs de contenu à adopter ce format. Avec dix fois plus de commentaires et trois fois plus de durée de visionnage que les vidéos non-live, les chiffres de Facebook sont époustouflants. Sur Periscope et d’autres plateformes, le temps de visionnage explose, et le format permet de toucher les plus jeune. Il s’agit évidemment d’un outil magnifique pour ceux qui vivent de leurs revenus publicitaires. Les marques qui transforment l’adhésion en achats de produits sont fan. Pour les autres, la question de la dilution du revenu artistique se pose à nouveau.

Vidéo live - bienfaits ou méfaits ?

Vidéo live – bienfaits ou méfaits ?

Samedi soir, devant la vidéo live des copains

Le samedi soir, les vidéos live fleurissent sur mon journal. Je le reconnais, malgré le son à la ramasse et l’image brouillée (et verticale) c’est sympa de voir ce que font mes amis. Il m’est impossible d’aller les voir en concert de-ci de-là dans notre royaume.

De nos jours tout est filmé, enregistré, diffusé. Si certains diffusent un bref instant du concert pour dire « j’étais là », il m’arrive d’assister à des concerts entiers diffusés en live. J’avais déjà évoqué la question dans un billet à propos du magnifique concert rendu en 20 secondes de vidéo pourrie.

Bien sûr l’artiste bénéficie lui-même de l’effet de promotion de la vidéo live. Il peut décider de diffuser un bout de soundcheck, un aperçu de l’ambiance d’une soirée, ou une interview en backstage. Mais il n’a plus le contrôle du moment et de la qualité de ce qui est capté et diffusé. C’est parfois contrariant. On a tous sa petite blague ou sa petite phrase magique ou le petit morceau reprise-surprise du concert. On n’a pas forcément envie que tout le sel soit éventé en place publique en permanence. Sans parler d’un souci technique éventuel ou d’une salle pas tout à fait comble un soir de foot qu’on préfère oublier.

Les vidéastes improvises n’étant pas mal-intentionnés, il est quasiment impossible de s’opposer au fait de filmer sous peine de passer pour un je-ne-sais-quoi de pas très sympathique ou d’aigri. Ce que je peux comprendre.

Le label Acoustic Music Records avait même lancé un concept de concert payant en streaming. La qualité de la captation et sa diffusion éphémère et unique garantissaient une expérience proche d’un vrai concert en live, dans le confort de son salon. Actuellement ils travaillent sur les solutions techniques et les concerts sont à l’arrêt, mais l’initiative était intéressante.

Où va l’argent ?

Parfois dans une vidéo live j’aperçois une chaise vide. Je me dis qu’il y a là des personnes qui « assistent » au concert sans payer leur place. Si la maigre qualité de ce qui est diffusé ne justifie pas un prix d’entrée, on se demande à qui profiteront les retours de la vidéo dans ce cas ? Bien sûr, il y a l’effet promotionnel qui fera peut-être venir l’une ou l’autre personne à un concert prochain de l’artiste. Ou qui fera découvrir le lieu filmé. Bien sur, rien ne dit que la personne regardant la vidéo par hasard serait venue au concert. Mais à force de jouer aux entrées dans des salles à moitié remplies, même connecté au monde par la petite lorgnette de plusieurs smartphones, les musiciens et les organisateurs ont tout à perdre d’un point de vue financier.

En tant que compositeur je m’interroge également sur la question du respect de mes droits d’auteur. Facebook et Youtube ne manquent pas de me signaler en termes juridiques menaçants quand je me sers de la musique des autres. Fera-t-elle pareil pour ma musique ? La Sabam saura-t-elle harceler sur Facebook aussi bien qu’elle ne poursuit les petites salles de ses assiduités ?

Certains argueront que ce sont des cacahuètes. Mais tous ces marchands de cacahuètes ont l’art de faire leur beurre, surtout quand on les épluche à leur place.

Il faut « faire avec »

Il ne s’agit pas de rejoindre les rangs des pleureuses du joli temps d’avant. Tout simplement je constate qu’il y a des organisateurs qui prennent le risque de faire confiance à des artistes. Ces artistes ont créé du contenu pour qu’au final l’argent soit distribué via le web à d’autres acteurs. Tout cela affecte bien évidemment plus les gagne-petit et les petites structures.

Comme toujours, il y a à boire et à manger dans ces nouveaux outils de communication. A celui qui est filmé de s’en accommoder, et à celui qui filme de respecter le travail de l’artiste.