Making-of de quelques vidéos pour Jacques Stotzem.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Il y a quelques jours, je vous partageais une vidéo présentant le nouveau projet de Jacques Stotzem « Acoustic Tribute to Rory Gallagher » …  ce projet m’intéresse évidemment d’un point de vue musical et guitaristique, … mais aussi pour une autre raison.

Comme Jacques savait que j’ai un peu d’équipement vidéo, et quelques idées, il m’a demandé un coup de main pour filmer et mettre en image ses arrangements. Un beau challenge que j’ai accepté sans hésiter. On ne doit jamais manquer une occasion d’utiliser les gadgets qu’on achète sous le regard moqueur de sa « Lovely Roadie ». Tu vois que « ça » sert !

Evidemment, j’ai eu quelques déboires … et je passe par toutes ces erreurs énervantes qu’on ne commet qu’une fois. La principale source de problème lors du shooting fut l’éclairage à base de projecteurs LED low-cost. Plus jamais !

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Les projecteurs RGB (red, green, blue) clignotent très vite en un cycle de rouge vert et bleu pour faire du « faux blanc » en additionnant des bandes de fréquences très étroites. Ça convient relativement bien pour l’œil, qui se laisse tromper, mais les caméras numériques et les appareils photos ont des capteurs RGB également. Comme le cycle standard des leds est de 20 Hz, la vidéo à 25 image/seconde est donc victime d’un scintillement et d’une forte dégradation des couleurs. Avec un appareil photo, pour une pose plus longue l’effet n’apparaît pas.

Bref, les premières prises étaient bonnes pour la poubelle. Mais ces prises nous ont permis d’affiner le décor, les plans, les cadrages et de choisir les systèmes de fixations à privilégier pour chaque caméra.

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Le second tournage fut donc plus efficace en tous points.

J’avoue que je suis déjà fan de la qualité de travail de Jacques de manière générale, mais constater que son timing est tellement bon qu’il est possible de superposer deux prises différentes m’a littéralement abasourdi.

La suite de cette aventure c’est de faire un petit reportage sur le backstage d’un magnifique concert qui a eu lieu ce weekend. C’est un challenge d’une toute autre nature. Transformer des heures de tournage en quelques minutes d’une histoire rythmée et efficace.

Les vidéos seront à découvrir au fil des semaines qui viennent, sur le channel YouTube de Jacques Stotzem.

Vidéo : Don’t know where I’m Going – Rory Gallager by Jacques Stotzem

DKWIAGCette vidéo annonce le démarrage d’un nouveau projet pour Jacques Stotzem …  « Acoustic Fingerstyle Tribute to Rory Gallagher ». 

Un super projet pour commémorer les 20 ans de la mort de ce grand guitariste qui, étonnamment, fait partie des influences prégnantes de notre grand maître de la guitare acoustique.

Une influence peut-être pas si étonnante, quand on connaît l’imparable et puissant groove acoustic-rock de Jacques, et qu’on a laissé traîner ses oreilles sur les deux albums hautement recommandables que sont Catch the Spirit et Catch the Spirit II.

D’autres vidéos seront publiées dans les semaines qui viennent, pour nous donner un avant-goût de l’album en préparation.

BONUS : la tablature de cet arrangement est disponible sur le site de Jacques Stotzem !

J’ai eu le plaisir de contribuer à la réalisation de cette vidéo, je vous raconterai le making-off dans un article à venir.

MAO : Pro Tools First – une version gratuite du célèbre logiciel de chez Avid

 

PTFAvid nous annonce une version d’entrée de gamme gratuite de Pro Tools, Pro Tools First, je cite « assez simple pour les débutants mais assez sophistiquée pour les utilisateurs professionnels ».

Pro Tools est un logiciel de traitement audio-numérique pour la musique (MAO : musique assistée par ordinateur – en anglais : DAW, pour digital audio workstation) développée et fabriquée par Avid. On le retrouve dans l’enregistrement et le mixage musical, la post production pour les film et la télévision, le montage son, le mixage, la création et l’illustration sonore, la création et la composition musicale, etc.image09

Le programme est très solide (très exigeant sur le PC utilisé pour le faire tourner – un peu plus à l’aise sur Mac, si j’en crois les témoignages autour de moi). Mais la qualité du programme de base permet en théorie d’enregistrer et de faire un album sans acheter de plugins supplémentaire. Reste à savoir quels plugins seront intégrés. On annonce 16 pistes, EQ III et Dynamics III, la reverb DVerb et un Delay. Je ne sais pas si le channel strip sera de la partie, ce serait parfait.

Après avoir abandonné il y a quelques années l’obligation de disposer de hardware dédié pour pouvoir démarrer leur logiciel, ils tendant la main au bas du marché où la concurrence se fait rude. Et c’est tant mieux pour les homestudistes. Les fichiers créés étant compatibles avec les stations de travail plus sophistiquées, il est facile de prémixer puis de faire son mastering dans un studio mieux équipé. C’est aussi une bonne façon de se former pour grandir avec un système en partant de 16 pistes audio, largement suffisant pour les petits projets.

Comme toujours dans le domaine des chaines de travail numériques, que ce soit en photo, en vidéo ou pour l’audio, il y a les fans et les détracteurs de l’un ou l’autre logiciel. Les concurrents qui me viennent à l’esprit sont Ableton Live, ACID Pro, Cakewalk SONAR, Digital Performer, FL Studio, Logic Pro, Soundtrack Pro, Cubase, Nuendo, Samplitude, Reaper.

Pro Tools First sera bientôt disponible sur cette page.

C’est une occasion rêvée de se faire la main sur un logiciel connu et reconnu dans le secteur.

Compte-rendu de la soirée à Midi-Station

Midi Station (Bruxelles)

Midi Station (Bruxelles)

En route Bruxelles et la brasserie Midi-Station. Brasserie réputée pour sa carte, son cadre classy-lounge et son installation sonore dont on m’a dit le plus grand bien. C’est à deux pas de l’endroit où je travaille, et quand je dis « deux pas », c’est littéralement. Je vois la verrière qui nous surplombe depuis mon bureau. J’ai fait la pub du concert auprès de mes collègues, sur un malentendu, on ne sait jamais.

L’accueil est idéal: une place de parking gratuite, un repas et un responsable pour le son.

Nous arrivons pour le soundcheck avec quelques minutes d’avance. L’ingénieur du son arrive et nous entamons le montage, après une brève hésitation sur l’emplacement désigné pour le concert. Dans le bar ou au centre de la salle ?

OLYMPUS DIGITAL CAMERAFinalement, le centre de la salle nous est attribué, avec le restaurant à gauche et le bar à droite. Nous innoverons en jouant … face à face. C’est un peu déstabilisant de jouer face à face avec le public à gauche et à droite. Heureusement quelques fans et élèves d’Olivier sont venus le supporter et ont pris place juste en face.

Pendant que nous finissons le montage, on nous installe les retours, mais une mauvaise surprise atteint l’ingénieur du son. Lors de la dernière soirée les DJ ont décâblé la table en mode « je retire une touffe de câbles et débrouillez-vous ». Le split box de la scène semble orphelin et les retours restent désespérément muets. Faudra faire avec ou … plutôt sans.

Heureusement que nous sommes amplifiés par nos soins, on se bricole un son. Mon installation est simple, la guitare passe dans le Fishman SA220, mon micro aussi, je prémixe, du coup il n’y a qu’une ligne à tirer vers la console. Vu que l’amplification salle ou les retours risquent de se mettre en route en cours de concert, je mets ma pédale mute comme « Panic button » pour couper tout le son, si jamais on avait un gros larsen.

Du coté d’Oliver, le soundcheck est plus compliqué. Des effets, un looper, des micros pour varier les sonorités proposées … pas évident de balancer tout ça. De mon côté, je ne suis pas entièrement satisfait du son, mais je pense qu’on ne fera pas mieux ce soir.

Moi qui aime être baigné par le son comme je l’étais à Chênée, ici je ne perçois quasiment que le son direct de l’ampli, et j’ai un peu l’impression d’être debout sur une île déserte.

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Le backstage est classe … et le repas est très bon (poisson, riz et un goûteux coulis de tomates – eau, vin blanc et rouge). Je préfère manger après les concerts en général (et même dans l’idéal, un peu avant … et beaucoup après). Mais qui se plaindrait d’être aussi bien reçu ?

Backstage

Backstage

Je profite du moment de répit entre le repas et le début du concert pour installer les caméras. Deux petites GoPro et ma Zoom Q3HD sur un pied. Un plan avant, un plan arrière et un plan large latéral, ça pourrait être sympa.

On commence le concert à 21 heures. Pas d’amis ou collègues en vue pour ma part. Je suis un tout petit peu déçu, mais pas du tout étonné. Bruxelles est une ville de navetteurs, que les gens désertent après le boulot pour retourner dans des périphéries dortoirs. Sans doute qu’une formule de concert afterwork, dans le tout début de la soirée, serait plus porteuse, les gens étant enclins à prendre un verre. Mais c’est sans doute compliqué à concilier avec le restaurant.

Cette fois-ci, j’ai bien pensé à démarrer les caméras. Par contre, je me rends compte que j’ai oublié de retirer le cache de l’objectif des GoPro.

Pas-grand chose à dire du concert, quelques bons moments, mais pas facile de rentrer dans le moment, surtout dans le premier set où l’ingénieur du son papillonne autour de nous sur la scène pour essayer de nous brancher les retours  … et toujours cette impression de jouer dans le vide à cause de ce son assez fin par rapport à la taille de l’endroit et cette indécision à propos du placement vis-à-vis du public. Comme dans ces cocktails dînatoires où on a l’impression de tourner le dos à quelqu’un quelle que soit la façon dont on se place.

On démonte rapidement, on prend un verre avec les amis d’Olivier avant de rentrer. Je suis un peu frustré de ne pas avoir pu profiter mieux de la sono du lieu. Mais tout le monde a fait de son mieux ce soir.