Je lisais un billet de J. C. Béchet dans le dernier Réponse-Photo. Un billet où il s’interroge sur le moment qui procure le plus de plaisir dans la pratique de la photo.
Les préparatifs d’une mission (vécu par certains comme une préparation sportive), le repérage, la prise de vue, le développement, le tri, la retouche, le tirage, la publication ou l’expo. Chacun de ces moments est source de plaisir mais aussi de déceptions, de frustrations, de renoncements douloureux et d’erreurs.
Quel rapport avec la musique ?
J.C. Béchet conclut le billet en disant que finalement le plaisir nait d’un somme de petits malheurs successifs. C’est dans cette conclusion que je vois un parallèle avec la pratique de la musique. Composer, répéter, s’enregistrer, jouer sur scène. Toutes ces étapes contiennent à la fois du plaisir et des déceptions, des frustrations, des renoncements douloureux et une succession d’erreurs. Que le plaisir puisse naître et grandir sur un terreau aussi ingrat est une source d’étonnement pour beaucoup. Quelle perte de temps !
C’est le résultat final qui est déterminant, auréolé des difficultés pour l’obtenir, malgré les imperfections qui l’émaillent aux yeux de son créateur et la dure tâche de s’en contenter tout en restant conscient des limites souvent atteintes et parfois vaincues.
C’est la passion qui sert de catalyseur dans cette étonnante mutation. De manière révélatrice, le mot passion provient du grec pathos, qui évoque la souffrance, le supplice. Mais ce mot est également associé à la romance en tant qu’émotion joyeuse.
D’humeur philosophique ? Un peu …