La musique, un univers fini ?

Si on en parlait ?

J’entends régulièrement que depuis le temps qu’on fait de la musique, avec 12 notes (tons et demi tons) tout doit déjà avoir été fait.

Pourtant à un instant t, il existerait, selon certains théoriciens, 479.001.600 possibilités d’associer des sons. A l’instant t+1, il en existe tout autant, et la liason rythmique et mélodique entre t et t+1 dispose d’un nombre incalculable de variantes possibles. Si on y ajoute les fréquences harmoniques, le jeu dynamique et les interprétations possibles, l’univers musical est tout de même bien assez vaste et il me semble hardi pour un interprête ou pour un auditeur de prétendre en avoir embrassé l’étendue.

De plus, si l’on quitte le format répétitif de l’enregistrement pour parler de musique live, aucune succession de notes ne sera jamais vraiment jouée ou perçue par un auditeur de la même manière. La rencontre de tel interprête, jouant sur tel instrument, à tel moment, ne pourra même pas être reproduite (même pas par un enregistrement, qui ne contiendra que les sons). Si on ajoute la rencontre de plusieurs musiciens, on élargit encore le « chant » des possibles.

Cette affirmation d’avoir atteint les limites de la musique ou les frontières du son contient une part de résignation. Mais il s’agit avant tout de confort, de paresse, de manque de curiosité, et de volonté d’arpenter encore et encore les territoires rebattus sans lacher la main courante.

Cette attitude est adéquate pour toute la musique qu’on entend.

Mais la musique qu’on écoute mérite mieux.

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