fbpx

Joue-nous quelque chose ! (la playlist EDC*)

Quand on est guitariste, on est parfois gratifié d’un « Joue-nous quelque chose ! ». Pour certains et certaines, cette situation est un drame. Un moment de « strac », un pic de stress suivi d’un pic de trac. Voici quelques réflexions pour créer une playlist EDC.

Joue-nous quelque chose ! OK, mais quoi ?

L’EDC, ou EveryDay Carry, désigne les objets que l’on porte sur soi tous les jours pour faire face aux besoins de la vie de tous les jours. Cela inclut généralement des éléments essentiels comme les clés, le téléphone, le portefeuille, et parfois des outils supplémentaires comme un couteau, une lampe de poche, ou un stylo. Je propose d’y ajouter une mini playlist.

Joue-nous quelque chose !

Forcément, le minimum est de jouer un morceau. Idéalement, évitez d’enchaîner les 15 intros de morceaux connus que vous avez dégrossi. J’ai testé pour vous, c’est nul à faire, et à écoute. Evitez les 5 morceaux mal dégrossis que vous ne connaissez qu’à moitié et que vous ne finirez pas.J’ai testé pour vous aussi, en public et c’est un très mauvais souvenir). 

Comme l’Opinel dans la poche, ayez au moins une lame prête. Définissez à l’avance quel morceau répondra au mieux à cette demande. Choisissez un morceau fort, que vous maîtrisez très bien… mais aussi un morceau qui illustre bien votre personnalité musicale. Une reprise peut être un bon choix, à condition qu’elle en dise autant sur vous que sur l’interprète original. Il faut que par arrangement ou appropriation, on vous sente derrière l’original. Sauf si votre personnalité est d’être un super interprète à l’identique, évidemment. 

Vous

 
  1. Émotion : Le morceau doit être capable de transmettre des émotions fortes. Qu’il s’agisse de joie, de mélancolie ou d’énergie, l’essentiel est de toucher le public immédiatement.

  2. Technique : Choisissez un morceau qui démontre (un peu) vos compétences techniques. Cela pourrait inclure des passages rapides, du fingerpicking complexe ou des accords difficiles ou de la simple musicalité bien conduite.

  3. Mélodie mémorable : Une mélodie accrocheuse et facile à retenir aide à laisser une impression durable.

  4. Dynamisme : Intégrez des variations de dynamique et de rythme pour garder l’intérêt du public tout au long du morceau.

  5. Engagement visuel : Si possible, choisissez un morceau qui vous permet de bouger et d’interagir visuellement avec le public. L’aspect visuel peut renforcer l’impact de votre performance.

  6. Accessibilité : Optez pour un morceau qui peut plaire à un large éventail de personnes, pas seulement aux amateurs de guitare.

Joue-nous autre chose !

J’ai toujours trouvé que le bon nombre était « UN » ou « TROIS ». Avec trois morceaux, on peut parfaitement brosser un petit tableau de sa personnalité musicale. Un morceau qui sert d’accroche, un morceau à contrepied du premier pour illustrer une autre facette. Une sorte de champ, contre-champ. Un morceau dynamique, suivi d’une ballade. Et pour finir, une reprise ou un arrangement d’un ou d’une autre artiste pour finir la visite du petit Zoo de notes.

Joue-nous quelque chose !

Voici quelques pistes pour le choix des morceaux :

  1. Diversité du répertoire : Choisissez des morceaux qui montrent différentes facettes de votre jeu. Par exemple, un morceau mélodique et émotionnel, un autre plus rythmé et énergique, et un troisième qui met en valeur votre technique de fingerpicking.

  2. Progression et dynamisme : Pensez à l’ordre des morceaux pour créer une dynamique. Commencez par un morceau accrocheur pour captiver immédiatement l’audience, suivez avec quelque chose de plus doux et émotionnel, et terminez sur une note haute et mémorable.

  3. Interaction avec le public : Entre chaque morceau, prenez un bref moment pour parler à votre public. Partagez une anecdote sur le morceau suivant, pourquoi vous l’avez choisi, ou une petite histoire personnelle. Cela crée une connexion et rend la performance plus engageante, même si elle est courte.

  4. Varier les tonalités : Si possible, choisissez des morceaux dans différentes tonalités pour ajouter de la richesse sonore à votre performance.

  5. Maîtrise technique : Chaque morceau devrait mettre en valeur une compétence différente. Par exemple, un morceau avec des accords complexes, un autre avec des arpèges rapides, et un dernier avec des harmonies intéressantes.

Et si on ne me pose pas la question ?

C’est très bon pour la mémoire, la technique, la musicalité, la confiance en soi et j’en passe, car cela implique évidemment d’amener un minimum de trois morceaux au niveau « concert ». Appris en entier, sans faute de rythme.

Si vous débutez, c’est un très bel objectif. C’est aussi un bon exercice d’échauffement ou d’étirement quand on répète. On fait tourner sa mini-setlist, si possible avec une projection mentale vers la prestation en public pour gérer la qualité et anticiper le trac. Et c’est une bonne préparation pour les scènes ouvertes également. 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.