Je connais mes pentas, mais je ne sais pas quoi en faire !

Cours

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Voilà une interrogation fréquente chez les guitaristes de niveau intermédiaire: « Je connais toutes les positions par coeur, mais je ne sais pas comment m’en servir », ou « quand j’improvise en penta, tout sonne pareil ».

Tout d’abord, il n’y a pas de secret, en terme d’improvisation, les pentatoniques sont un peu l’arme du pauvre: peu de danger, donc aussi peu d’excitation 🙂 Néanmoins un bon blues bien torché, ça peut le faire. Reste à trouver un moyen de ne pas jouer ces gammes comme on monte et descend un escalier.

Voilà une gamme pentatonique en Re (D) mineur (j’ai ajouté dans un rond blanc les blue notes, qui élargissent la gamme pentatonique en gamme blues):

Pentatonique mineure en Re (D)

N’oubliez pas qu’une gamme n’a de sens que dans un contexte. Ici, dans un contexte d’un morceau en Re mineur, les centres de gravité et les articulations de la gamme seront autour de certaines notes. La même gamme jouée dans un contexte de Fa (F) majeur sonnera majeure, bien qu’il s’agisse des mêmes notes.

C’est pourquoi il est important de travailler ses gammes et ses impros dans un contexte. Accompagnez vous de morceaux connus, backing tracks, CD play-a-long, etc.

Plutôt que de coller au schéma « un doigt par case », vous pouvez vous baser sur des doigtés d’accords connus qui vous permettront de jouer plus large pour un son plus gras:

Exemple IL’index, le majeur et l’annulaire jouent un accord de Fa (F) )à la case 5, le petit doigt s’occupe des notes Sol et Do à la case 8. Ce n’est pas « académique », tant mieux ! En jouant du petit doigt en hammer, vous donnerez un petit air funk à votre impro qui cassera la monotonie bluesy.

Repérez les groupes de notes doubles, vous pourrez les jouer en les slidant en barré, ou en user comme d’une sorte d’accord de puissance avec une sonorité rock.

Les arpeggios sont un autre outil à votre service. Un arpeggio consiste à égrener les notes constitutives d’un accord comme s’il s’agissait d’une gamme. Majeur (III) ou mineur (IIIb), entiers ou partiels, ils donneront une sonorité plus mélodique à votre impro. Là aussi, n’en utilisez que des morceaux pour garder un effet de surprise.

Dans tous les cas, sautez des notes, passez des cordes, profitez des tensions qui existent, même au sein des pentas, pour créer du mouvement.

Vous pouvez profiter des groupes de notes sur des cordes adjacentes pour faire des chromatismes. A nouveau, une légère tension, que vous résoudrez en slide, ou en hammer créera de la dynamique dans votre trait.

Voilà quelques petits trucs pour casser le côté scalaire de vos impros en pentas. L’important comme toujours est de « casser le cadre ».

2 Commentaires

  1. « Tout d’abord, il n’y a pas de secret, en terme d’improvisation, les pentatoniques sont un peu l’arme du pauvre » un peu excessif non ? Si on considère tous les excellent bluesmen qui s’en sont emparés avec bonheur et talent ! Etre un bon technicien de l’instrument n’a jamais fait de qui que ce soit un bon musicien. La musique va bien au delà des gammes et de leurs connaissances je crois ;o)

  2. Certes, disons « monter et descendre les pentatoniques position par position » … est plus dans l’esprit de ce que je voulais dire …

    … et la plupart des excellents bluesmen éclatent un peu le cadre « strict » …

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