Et hop, le premier concert de 2015 est bouclé …

Concert, ou plutôt animation musicale du repas de nouvel an d’une toute nouvelle et charmante petite école située non loin du cadran à Liège. Le briefing de la soirée est clair, quelques morceaux après les discours, quelques morceaux pendant le repas. C’est le même organisateur que pour mon récital privé au musée Curtius. Etre pris une fois, c’est avoir bonne réputation, être engagé une seconde fois, c’est avoir donné satisfaction.

En montant dans l’auto, la radio passe « le géant de papier » de Jean-Jacques Lafon. Je suis un fan absolu de cet ovni musical plein de sucre et c’est donc en chantant à tue-tête que je suis parti vers le premier concert de l’année.

Je trouve une place de parking juste en face de l’école et je constate amusé que la voiture devant moi à une plaque avec mes initiales, DVL.

Le montage et le soundcheck sont rapides. J’ai pris l’ampli, mais pas de micro pour parler, l’audience est assez réduite. Fait rare, j’ai pris l’accordeur en pédale, mais avec les variations de température et d’humidité qui jouent le yo-yo depuis quelques semaines, c’est plus prudent.

Vu que je suis en solo, je n’ai pas emporté de quoi prendre des photos ou filmer …

IMG_2484Ensuite commence la longue attente. Je sais toujours quoi faire pendant le montage et le soundcheck, et quand je joue, mais je ne sais jamais quoi faire de mon corps quand je dois attendre entre ces deux moments. Il faut quand même garder un semblant de concentration, et en l’absence d’une loge ou d’un coin pour s’isoler, je ne sais quoi faire de moi quand je me sens un peu « tas de viande attendant le chaland » – (« range ton cadavre » comme disait un chauffeur de mon adolescence pour nous faire avancer vers le fond du bus).

Les invités arrivent au goutte à goutte et s’échangent salutations et vœux. Je picore un peu de saumon et quelques crevettes dans les entrées du buffet et je me dégote une place et un verre d’eau. Les discours de rentrée se succèdent, ensuite je joue deux morceaux. Le moteur est un peu froid. Quand j’ai une loge ou une cagibi a disposition, j’aime jouer quelques minutes avant de monter sur scène, mais soit.

IMG_2488Je fais l’impasse sur la copieuse assiette du plat principal qui a l’air gourmande, mais je préfère rester léger pour la suite. Les jeunes profs ont l’air très sympa, mais ma timidité maladive m’empêche de m’immiscer dans les conversations autrement qu’avec parcimonie.

J’en profite pour prendre ma guitare et aller me réaccorder et m’échauffer dans le hall d’entrée de l’école. Dans une belle robe rouge, une petite fille à boucles brunes vient gratter timidement quelques notes sur ma guitare avec des grands yeux apeurés, sans oser dire un mot. Mais d’une œillade, je lui vole un sourire que je range dans ma guitare.

Après un second round de discours, la scène est à moi pour un set plus dynamique … rock acoustique, en compositions originales et en cover se succèdent, entrecoupés d’applaudissements plus qu’honorables compte tenu de la taille de l’assistance et des travaux masticatoires en cours. Je joue encore un blues, puis une balade avant de terminer par mon arrangement sauce picking de « Smoke on the Water », fort applaudi.

Avant de ranger le matériel, je fais un sort à un petit javanais qui passait par là et qui me parlait d’amour et de douceur sucrée, posé sur une assiette sous sa petite tuile en chocolat. Suit une distribution de petits cadeaux, une cacahuète comme on dit chez nous … je reçois une boite de 12 Ferreros, que ma Lovely Roadie saura apprécier.

Je fais encore signer les contrats avant de m’éclipser avec la satisfaction du « devoir » accompli.

Premier concert bouclé, sans encombres … au suivant, c’est déjà lundi !

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