On me demande parfois pourquoi je vais au stage, pourquoi je prends des cours.
Je trouve cette question embarrassante tellement la réponse est évidente: pour apprendre. On n’en finit jamais d’apprendre … et quelle que soit la couleur de la ceinture qu’on s’imagine porter, en dessous, on porte toujours la ceinture blanche, celle de l’apprenant.
Je n’ai jamais eu la prétention d’avoir atteint un quelconque niveau que j’estimerais suffisant ou satisfaisant.
Et enfin, rester dans la peau d’un élève fait de moi un meilleur prof, du moins je l’espère.
Un peu fatigué de la veille, je quitte la maison, direction Amel, pas loin du lieu de ma naissance et de mon enfance, au coeur de la partie germanophone du pays. Une excellente occasion pour pratiquer mon allemand, parfois un peu rouillé.
Arrivé sur place, on retrouve un bon paquet d’habitués et de tête connues (plus habitués que moi qui avait loupé les dernières éditions de ce stage). Brève présentation de chacun et mise en place des groupes. Géraldine Jonet s’occupera d’un groupe de débutants et Jacques prendra les avancés.
Les débutants se lancent sur les fondements du style: basse alternée, accords habillés de notes mélodiques.
Au programme de mon groupe, 3 morceaux de style divers, composés sur mesure par Jacques pour répondre à 3 objectifs: être abordable, contenir les éléments techniques et interprétatifs propres au style fingerpicking, et être agréables à jouer. Ce qui rejoint ma conviction qu’il faut jouer les pièces simples et les pièces techniques avec le même souci de qualité.
Pari réussi avec les 3 morceaux qui sont:
- Play it bluesy: un morceau dans la veine blues-rock, avec une emphase sur les doigtés de la main droite
- Lueur du soir: une valse lente, pour travailler les voicings d’accords, l’attaque et le toucher
- Ready to go: un morceau dynamique, qui s’inscrit dans la technique traditionnelle du picking en basse alternée
Le programme peut sembler copieux pour deux jours (et il l’est), mais l’objectif est de déchiffrer les morceaux. Le vrai travail viendra ensuite.
Les séances de travail sont entrecoupées de repas pris sur place … de la (très bonne) soupe à midi, et un très bon repas le samedi soir au gite où certains stagiaires venus de plus loin ont choisi de passer la nuit. Après le repas, petite jam assez calme, la journée a été éprouvante pour les doigts. On a fait dans le kitch/ringard. Retour à la maison vers minuit « et une chique », comme on dit à Liège.
Deuxième journée de stage, petit café en arrivant pour se remettre les idées en place avant d’attaquer le morceau suivant. Après le repas de midi, on termine par le morceau le plus énergique, histoire de s’achever.
Un très bon weekend, avec des pièces passionnantes à bosser. Quelques photos et une vidéo suivront …