Un moment artistique intense et intime … ou était-ce l’inverse ?
Cette fois-ci, je suis en solo, pas de lovely-roadie pour m’aider à porter et installer le matériel. Je passe prendre le conteur et direction la Toccata.
Excellente nouvelle je trouve un parking gratuit à deux pas du café. Du coup mon gros chariot peut sembler un peu exagéré, d’autant qu’il nous faut charger, puis décharger pour monter au premier étage, mais maintenant qu’il est là. J’inaugure une nouvelle rallonge électrique aussi, la précédente a laissé une de ses deux « dents » dans une prise quelque part.
On s’occupe du montage, et j’ai un peu de temps pour peaufiner mon son (avec ma nouvelle guitare, ça me prend un peu plus de temps). J’ai un pressentiment que le public sera moins nombreux ce soir. Il y a du foot, le dernier Contes & Guitare n’est pas si loin, la météo est mi-figue mi-raison, et la promo sur les réseaux sociaux semblait attirer moins de monde, d’autant que certains se réservent pour mon concert à la Légia ce vendredi 16 (n’oubliez pas de vous fabriquer une affiche).
Pas de lovely roadie, donc pas de photos, pas de vidéo du spectacle cette fois …
Nous jouons devant un public réduit, effectivement. Mais la qualité artistique et l’intensité de l’écoute n’en pâtissent pas, au contraire. Nous dialoguons réellement, nous prenons le temps des questions-réponses avec le public. Au delà de contenu, nous entrons dans la forme: comment narrer un conte, comment viennent les idées de composition. Si ce n’est pas toujours l’idéal pour la concentration sur la prestation musicale, d’un point de vue humain l »expérience est d’une grande richesse.
Mes tubes habituels font mouche, encore plus que d’habitude grâce à cette qualité d’écoute propre à un public proche et restreint. Caravansérail, Entre chien et loup, mais aussi le plus récent Our Song. Je me dis que la playlist de mon futur CD se dessine peu à peu grâce au contact du public. Cela me conforte dans cette idée que j’ai depuis longtemps: composer, jouer en public, laisser le public choisir les morceaux, plutôt que de me jeter sur mes dix premières compos pour en faire un album.
Nous prenons le temps de bavarder aussi et le set se termine tard. Ensuite démontage, une crapuleuse assiette de Tapas et une bonne b’j’ière pour rendre du ventre à nos corps moulus. On fera régime demain, et on a pas mal bossé.
Ensuite retour à la voiture avec le bardas sur le chariot … Rumelin se moque un peu de moi pendant que je prends une photo du chariot … le culte du gadget c’est moi (ceci dit je me demande si on peut encore parler de gadget avec autant de kilos embarqués en un trajet. Je ne trouve plus ma chemise, moment d’angoisse … je la porte sur moi ! On sent la fatigue, vite retour au nid et direction les plumes, demain il y a piscine …
2 Commentaires
L’ordinaire d’un musicien en solo quand on pense que certains imaginent que l’on passe notre temps à picoler et draguer des filles Quelle rigolade. En moyenne six heures minimum pour effectuer un concert de porte à porte avec un cachet de plus en plus famélique et après ça il y en a encore qui croit que les musicos sont des fainéants :o(
oh c’est beau « chariot de nuit » ça fait ancienne émission de la rtbf même si le titre est un peux bateau 😉