Me voilà arrivé à Virton. L’accueil est toujours aussi sympathique, malgré la mauvaise nouvelle: pas de réservations annoncées.
Un dimanche après-midi, nous étions ainsi coincés entre l’un ou l’autre carnaval du cru, un concert gratuit sur une place, un concert chez un concurrent, et le foot.
Ce ne fut donc pas un grand succès de foule, néanmoins, nous avons pu nous réjouir de voir des amis de longue date assister au concert. C’est à ce moment qu’il faut contempler le paysage en grand, regarder le chemin parcouru et ne pas se focaliser sur une seule date.
Olivier arrivait directement de Paris, moi de Liège. L’avantage de re-jouer au même endroit c’est qu’on connait les lieux et les organisateurs. L’installation est le soundcheck se passent rapidement pour moi. Olivier rencontre un petit souci avec son amplification, vite réglé.
Encouragé par le son de notre premier passage au Hors-cadre, j’ai décidé d’installer deux caméras pour filmer et enregistrer. Je ne sais pas ce qui lâchera en premier, les batteries ou l’espace des cartes mémoires, mais j’aime laisser une part de hasard et de poésie dans ces choses-là. La musique live reste un instant fugace dans le moment présent, et j’aime l’idée de n’en conserver qu’un souvenir partiel. Pas de photos aujourd’hui, ma Lovely Roadie n’est pas du voyage.
Je débute par quelques morceaux en solo, avant qu’Olivier me rejoigne. Les solos d’Olivier sont encore ces moments magiques d’exploration de sons, auxquels succèdent mes balades. Olivier sait poser les notes justes sur mes ambiances.
Pendant le break on me propose de goûter une bière artisanale fraîchement lancée. Épicée, ambrée, corsée, elle sent bon, mais je vais attendre la fin du concert pour m’y risquer. L’alcool n’améliore pas ma technique, que du contraire.
Le second set se poursuit sans souci, à l’exception d’une mécanique de ma guitare qui me cause du souci par un buzz inquiétant (au moins j’aurai fait le buzz avec ma musique).
A propos de buzz, il y a du matos sur la table merchandising: CD et méthodes pour Olivier, et des compils Fingerpicker 2012 et 2013 pour moi.
Nous papotons avant le démontage, je déguste cette fameuse bière artisanale « La Clochette », délicieuse. Si elle n’était pas vendue en demi-litres à 7,5°, si je n’avais pas de la route à faire, une petite santé et la peur du gendarme, je me serais volontiers laissé tenter par une seconde du même cru.
En chargeant l’auto, je constate que ma chemise grise s’est prise dans les roues de mon diable-le-bien-nommé, ce qui a causé un accroc irréparable, c’était son dernier concert.
Démontage et retour vers Liège.