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Après une journée passée à courir de la piscine au tailleur pour acheter un costume pour mon mariage, rendez-vous à 16h30 pour la balance son. Au bout de la route en cul de sac, je découvre un ensemble de 6 ou 7 batiments reconstituant un village western, avec des écuries et des vrais chevaux, quelques bâtiments en bois, et le Saloon où nous jouons.
De nos jours, les miracles du GPS me permettent d’arriver à 16h29 sur le parking de l’endroit où je suis attendu. Je ne suis pas peu fier, mais l’inconvénient est qu’on remarque quand quelqu’un est en avance, ou en retard, mais la ponctualité passe souvent inapercue. A propos de ponctualité, l’ingé son est en retard. Il y a toujours un truc avec la sono … mais il vaut mieux en retard que bourré (j’ai toujours l’air de dire du mal, ceci dit, j’imagine que sur les sites d’ingés sons, ça regorge d’anecdotes à propos des musiciens).
Pour ce qui est des relations humaines, je suis un gros diesel, je mets toujours beaucoup de temps à dépasser mon immense timidité, mais une fois lancé ça va. Je rentre donc un peu intimidé dans la salle où un groupe est déjà en pleine mise en place. Je cherche des yeux une tête connue. C’est parfois bizarre de revoir des gens 10 ou 15 ans plus tard … en vieux renard nourri au Facebook, j’ai cherché des photos pour me souvenir des visages. Las, tout le monde ne cède pas aux sirènes chronophages des résaux (a-)sociaux. Ici une bonne surprise m’attend, notre hotesse du jour, dont c’est l’anniversaire, est environ mille fois mieux (au bas mot) que sur la rare photo que j’avais dénichée.
Je sirote un coca light en mesurant la salle à la déco western … une belle petite salle d’une jauge de 80 à 100 personnes. Quelques invités arrivent, fleuris, ceints d’enfants … une autre tête (re-)connue. Chère Sophie, vous ici ? Je passe du coca-light au cocktail de litchee pour faire honneur à nos retrouvailles (et après tout, je joue dans un long moment). Je monte sur scène et installe mon matos. Ca ronfle un peu, la faute à la foret de multiprises et de transfos des multieffets de mes camarades rockeurs. Je finis par trouver une prise clean. J’en profite pour jouer un peu et prémixer mon son … en poussant l’ampli, je pourrais me faire cette salle sans sono, mais devant un public venu pour un concert. Un repas de fête est une autre aventure, les gens viennent pour se voir et se parler sur un fond musical plus ou moins facultatif.
Un nouvel invité passe la porte en poussant un subwoofer d’un mètre cube … ah, ça doit être notre ingé. Il installe son matos (moi qui suis petit joueur, j’ai l’impression qu’il y a de quoi sonoriser 400 personnes sous un chapiteau).
Le buffet barbecue est ouvert … d’autres vieilles connaissances sont arrivées et nous racontons nos vies. Dépassés les souvenirs d’anciens combattants. Les thèmes sont boulot/boulots, Maison/pas maison, enfants/pas enfants, facebook, pas facebook … en gros tout le monde à l’air d’aller et ça fait plaisir. Ce sont des gens que j’ai apprécié et je retrouve instantanément le plaisir que j’ai eu de les cotoyer pendant mes années d’unif. Les absents sont cités et inventoriés. Les portés disparus également.
L’ingé son est prêt, on fait une rapide balance son … il sort en pre-DI de mon ampli qui me servira de retour. Le son m’a l’air OK. Le groupe de punk-rock qui me succédera fait sa balance.
Je mange une saucisse poussée à la main dans un pain, et je m’arrête là … histoire de rester léger. Ca reste mon drame de ne pas vraiment pouvoir manger ni boire d’alcool avant de jouer. Je devrais me faire une réserve pour après le concert.
Ce soir pour un set d’environ une heure, j’ai mis en avant mes compos, avec deux reprises au programme, un clin d’oeil fingerstyle à Jacques Stotzem et une reprise de Smoke on the Water de Deep Purple. Comme j’ai passé pas mal de temps à copier coller dans ma setlist, en déplacant des morceaux en ‘réserve’, la ligne sous ‘Rappel’ comporte 6 titres, c’est assez présomptueux, je me fais charrier là-dessus, c’est mérité.
Nous assistons à une magnifique vidéo homemade, façon lipdub, puis vient le moment de jouer. Je monte sur scène, l’ingé son n’est pas à sa console, … mais tout à l’air ok, j’ai du son au micro voix. Je joue mon premier morceau … en fait la sono dans la salle n’est pas alimentée … mon ampli n’est plus raccordé, le cable a été reccylé sur un autre ampli. Je comprends aux regards dans la salle qu’un truc cloche. Désolé ma Lovely roadie, je ne vais pas jouer ton morceau une seconde fois. On me rebranche, et je retrouve du son, mais pas le son de la balance … j’entends rien sur scène, p-e un souci de phase, j’y connais rien, mais j’ai l’impression d’avoir des bouchons dans les oreilles. Ca reste jouable et l’important c’est le son dans la salle qui a l’air ok. Le reste du set se passe sans histoires, je croise des regards, des sourires.
De retour dans la salle, je reçois quelques commentaires élogieux, je vends quelques démos, je distribue des cartes de visites, je suis abordé par un contact potentiel pour une date de concert, puis je me replonge dans nos retrouvailles.
Derrière moi, suivront un groupe de punk-rock tonitruant et un groupe de post-rock qui posera une belle atmosphère sur la fin de la soirée.
Retour à la maison vers une heure du matin.
Des photos suivront …