Compte-rendu du cabaret du Centre culturel de Dison

Centre culturel de Dison

Le cabaret est toujours un moment particulier dans l’année. Le cabaret consiste à préparer et finaliser un ou deux morceaux et les exécuter en public (avec une scène et une sonorisation pro). Il y a deux cabarets sur l’année, et ils constituent une sorte de point culminant d’une dizaine de cours. Je ne cache pas que pour moi le cabaret est un objectif avec une double ambition: convaincre que la guitare fingerstyle est un style varié et toujours passionnant, et faire la promotion de mon cours pour l’année suivante.

En effet, je suis toujours en déficit chronique d’élèves, ce qui m’empêche de dédoubler la classe entre les niveaux 3 et 4, ce qui me permettrait de me pencher plus en détail sur les soucis de chaque niveau. D’autre part, pour les élèves, travailler avec un objectif de prestation publique est structurant.

Le programme préparé était: Culloden’s harvest, une chanson irlandaise et un morceau surprise. Un de mes élèves étant empêché, la surprise était que finalement il n’y avait pas de surprise … mais comme il a pu se libérer en dernière minute, finalement la surprise fut qu’il y ait une surprise (vous suivez toujours ?).

Moi-même j’ai failli être forfait, digestion un peu compliquée samedi après-midi. Mais un bon litre d’eau plus tard, j’étais en route. C’est sur le chemin que j’ai appris que mon second élève pouvait venir. Petit souci, comme on avait annulé le second morceau, je n’avais pas pris la peine d’étudier le couplet et le solo par coeur pour une mise en place au poil.

Arrivé sur place, je fonce en backstage avant l’heure pour essayer de peaufiner les derniers petits détails. On opte pour un final en question-réponse, qui est un bon moyen de gérer les ralentando, et les fade out des parties finales sans trop chipoter sur la mise en place. On s’échauffe aussi.

C’est à nous …

Un de mes élèves joue avec un micro devant la rosace, petit son , propre, mais faible. Petit souci avec le préampli de l’autre, on a un tout petit son.  Le temps de regarder à ce problème, pendant que le présentateur meuble … et on démarre … horreur, je me rends compte que j’ai oublié un petit détail: m’accorder ! Au moment de monter sur scène, mon accordeur ne voulait rien savoir, l’aiguille restant obstinément calée à gauche. Je m’étais dit que j’allais affiner tout ça une fois amplifié. Au final, je joue 2 fois plus fort que mes élèves (ce qui n’est pas l’objectif poursuivi) et faux en prime. Je tente de compenser l’écart entre mon Sol et mon Si en jouant de bends quand je peux.

Pour ce qui est de mes élèves, belle prestation, ils suivent bien, jouent juste, pas trop mou du genou et personne ne décroche en route … pas de faute de structure. Magnifique effort, malgré la météo des dernières semaines et les examens … et je suis fier d’eux.

Ensuite, la surprise … un arrangement acoustique maison de « Smoke on the water » de Deep Purple, le genre de morceau qui marche mieux sans être présenté. Ca peut sembler un peu « cheesy » … mais les percussions, la mélodie de basse en trois temps … sur une mélodie binaire, sont des petits défis à mettre en place.

On est un peu en vol à vue, mais j’entends qu’une partie du public tape dans les mains et que les applaudissements sont nourris. Bravo à mon élève (pour être honnête, il maitrisait mieux le couplet et le solo que moi qui avait un peu négligé la mise en place … puisqu’au départ il n’y avait plus de surprise).

Nous sortons de scène, le groupe suivant enchaîne … on s’octroie une bonne bière, et nous recevons quelques félicitations de ci de là, ce qui fait toujours plaisir. J’espère qu’on aura quelques photos …

Allez, le prochain est en mai, on peut déjà y penser !