Un constat que je vous livre brut de décoffrage:
La plupart des « trucs » donnés dans les livres et sur le net concernant l’équalisation et/ou la compression des guitares acoustiques sont tout simplement à côté de la plaque en ce qui concerne la guitare acoustique instrumentale.
De même, pour le placement des micros, les positions données concernent le strumming (accompagnement) au médiateur sur des guitares de type dreadnought ou jumbo, pas le jeu aux doigts sur des guitares de type OM.
Gérer la présence d’une guitare acoustique dans un mix complexe comprennant synthés, basse, voix et batterie, en coupant les basses, en compressant les médiums et en poussant un peu les aigus est tout simplement inapproprié pour une guitare seule.
A première vue, les conseils (et les presets) donnés pour le piano ou la voix sont plus appropriés comme première approche de l’équalisation et de la compression de la guitare acoustique instrumentale fingerstyle.
Vous allez me dire: Alors, comment faire ?
Il s’agit bien plus de couvrir tout le spectre utile (ne pas tailler à la hache avec l’équaliseur), respecter le haut médium et les harmoniques (filtrer et compresser délicatement), donner de l’air et de la présence (pousser un peu le haut médium), gérer le bruit sans perdre les harmoniques, et maitriser la dynamique énorme de la guitare, par un contrôle précis à la prise de son et une compression intelligente.
Toutes choses que je ne suis pas encore capable de faire … 🙁
Il faut continuer à chercher, tout comme moi, mais dans la bonne direction.
3 Commentaires
Hello, C’est tout à fait logique. un instrument dans un mix ou seul, ne doit pas du tout être traité de la même manière. Il suffit d’écouter les son de piano dans les mix de MIchel Berger pour se rendre compte que le piano ressemble à tout SAUF à un piano au final. il n’en reste qu’une partie infîme.
Mais il y à le fâmeux dicton « less is more ». moins on à à retoucher et mieux c’est.
99% du son doit être fait dans le placement des micros pour ce genre de mix avec l’instrument SEUL.
(Et bouger le moins possible en jouant). Dans un studio TRAITE acoustiquement un peu de distance avec les micros les rend bien plus linéaire et le son à 30 ou 50 cm est VRAIMENT le son que l’on entend en face de la guitare. Plus on approche et plus il faut d’EQ après.
DOnc côté EQ à moins d’avoir un gros défaut à corriger, il suffit juste de couper en dessous d’une certanes freq dans les basses et ca suffit. (50, 75HZ)
Pour la compression, il en faut pas beaucoup pour vite dénaturer le son de l’instrument. si dans le fichier enregistré on voit quelques grandes pointes, un limiteur pemrmetra de les « couper » et donc de remonter le reste ensuite. Pour la compression si utile, un taux de 1.4 ou 2/1 suffit. régler le seul pour que les passages forts soient diminués de 3 ou 6 DB maxi. et si besoin de régler les attack et decay, 20 ms et 100 ms sont une bonne base de départ 😉 Amicalement, Francis
J’ai participé en tant que musicien à divers enregistrements et également comme chef de projet sur 11 titres. J’ai plusieurs fois eu à faire au guitariste exigeant qui va jusqu’à dire et exiger comment sa guitare doit être mixée. Ce fut souvent compliquer à gérer et certains enregistrements en ont soufferts. Maintenant c’est plus simple car avec certains Plug-ins on peut se passer de guitariste. Je ne mentionne pas du tout cela pour ennuyer mais les guitaristes ont souvent des problèmes d’égos importants rencontrés à tel point que pour ma part, je fais les guitares autrement. Le pire est que malheureusement j’ai entendu nombres de producteurs mentionner le même problème. Salutations
Auteur
Le souci c’est que les gens ne pensent pas à l’équilibre dans un mix, ils sont habitués à s’écouter et à s’entendre. En plus d’un souci d’ego, il faut aussi se rendre compte que la voix est TOUJOURS bien présente, tout comme la section rythmique et les basses (à l’exception du live où on rencontrera les mêmes soucis d’égo et d’audition).
En termes de fréquences, à part pendant un solo, la guitare mange un peu dans la gamelle de tout le monde. Mais le sel ne dira jamais « ce plat goûte trop la viande ».