L’organisatrice de mon concert à Saint-Vith m’a décroché cette interview. Je suis super content, car dans mes petits papiers à projets, il y avait « toucher des médias traditionnels pour faire la promotion des concerts ». Voila, c’est fait !
J’ai bien fait de me compter une demi-heure de bonus pour la route, le centre d’Eupen, c’est juste une catastrophe pour les trajets en voiture, … moi qui me demandais ce que j’allais faire pendant ma demi heure d’avance, je suis arrivé avec cinq petites minutes d’avance aux nouveaux studios de la BRF (la première radio germanophone du pays).
Je suis accueilli par la charmante présentatrice, Sabine Nyssen, qui a reconnu l’homme à la guitare (der Mann mit der Gitarre) dans le hall d’entrée. J’ai pris ma guitare, au cas où, mais aussi un CD Fingerpicker 2012. Ce n’est quand même pas facile de réaliser un enregistrement live au débotté en studio radio, autant faire simple. C’est donc mon « Lovely Roadie » du CD qui passera sur les ondes. Evidemment, nous parlons de choses et d’autres en off, la présentatrice qui a passé une partie de ses weekends à jouer à la roadie comprend très bien comme un partenaire avec des mains, des bras et des oreilles disponibles est important dans la vie d’un musicien, même amateur.
L’interview se passe de manière très libre, je ne me sens pas bridé par la langue allemande, que je ne pratique pourtant plus que de manière occasionnelle. Nous évoquons comment j’ai débuté la guitare, la rencontre avec Jacques Stotzem et le désir progressif de faire ma propre musique. J’ai pu parler de l’aspect narratif des morceaux, basés sur des émotions, des souvenirs ou des paysages de notes qui m’inspirent des morceaux et font la trame de mes concerts, une trame que je voudrais retrouver également sur mon CD, par des illustrations, des photos ou des textes.
Même si depuis deux jours, j’ai l’impression d’être assis sur un barbecue à tourner et retourner ce que je veux dire, je n’ai pas eu l’occasion de tout dire, comme la distance respectueuse que j’essaie de construire vis-à-vis de l’oeuvre de Jacques Stotzem, pour ne pas devenir une sorte de copie à bon marché de quelqu’un d’aussi inégalable.
Nous avons longuement annoncé le concert de ce samedi, même si j’ai un peu écorché le nom de Kachina, la libraire qui organise mon premier concert en région germanophone.
J’aurais bien volontiers piqué le mignon petit micro Neumann suspendu devant moi 🙂 Je vais essayer d’obtenir un enregistrement de l’émission.
Je suis content de moi pour une première fois … une bien belle et utile expérience que j’espère pouvoir renouveler à l’occasion, peut-être quand mon CD sera enfin réalisé.