Acheter du matos, une forme de procrastination ?

Fin de la procrastination

Fin de la procrastination

Finalement, acheter du matériel est la partie facile du processus quand, comme moi, on ne dépend pas que de la musique pour se financer : vérification du budget, étude de marché, click, click, carte de crédit, impatience puis unboxing et commentaires sur les réseaux sociaux et photo pour la page Facebook.

Mais au bout d’un moment le constat se pose: micros, accessoires pour micro, préampli, logiciels et plugins sont à moi …mais ça n’avance pas … juste de la procrastination « active ».

Si vous ne savez pas ce qu’est la procrastination, voici une définition.

En attendant, j’ai ce qu’il me faut :

  • une mbox 2 de chez Digidesign branchée sur un ampli assez puissant équipé de ProTools 10
  • un disque dur dédié et fonctionnant en miroir
  • 3 micros Oktava Mk12 en configuration M/S
  • un préampli ART MPA II
  • les plugins Waves SSL 4000, G-EQ et H-EQ
  • la suite de premastering et d’effets T-Racks de chez IK Multimedia

On peut toujours faire mieux, ou avoir une pièce d’équipement plus performante, mais vient le moment de dire stop et de « faire avec ». Le son des enregistrements pour les compilations allemandes auxquelles j’ai contribué n’ont pas suscité de commentaires négatifs à ma connaissance.

Bref, j’ai largement de quoi faire 2 ou 3 albums … en mixant prise de son stéréo et ligne directe de la guitare, j’ai des noms de gens qui l’ont fait.

Ils paient pour voir, montre ton jeu !

Je ressens également le besoin de bosser sur mon son acoustique et sur mon timing pour être au taquet au moment d’enregistrer. Corriger mes soucis d’intonation (dus à la guitare en partie, mais aussi à mes doigtés et à la position de ma guitare) et bosser au métronome m’occupe énormément ces temps-ci. Mais là ce n’est pas de la procrastination, mais un mal nécessaire.

Cela me permet également de bosser la structure de certaines compos qui jusque là était « flottante ». C’est aussi le moyen de faire le tri entre ce qui sera sur ce CD et ce qui restera cantonné au Live.

Le fait que certains auditeurs attentifs de mes concerts m’ont dit que mon son s’était affiné et affermi me conforte dans l’idée que ce n’est pas une perte de temps, d’autant que ça fluidifiera les enregistrements et soulagera la post-production.

Prendre le temps … ce n’est pas de la procrastination !

J’ai toujours trouvé compliqué de gérer la mise en place du « studio » et l’enregistrement dans la même séance. Je n’étais pas assez immergé dans la musique et trop dans les petits soucis de bricolage et de technique. Ne pas trouver le temps fait partie de mes techniques de procrastination, et comme le signalait un coach : on ne trouve pas le temps, on doit le prendre … et comme j’en parlais récemment, dorénavant, je me suis « offert » un jour de libre chaque semaine.

J’imagine la routine suivante, on verra si ça tient la route.

La veille au soir

  • montage du studio (un tapis au sol, un rideau pour filtrer la réverbération, une chaise, les pieds de micros et leurs mousses amortissantes et les micros)
  • vérifications techniques son
  • préparation des sessions, pistes, noms de fichiers
  • changement des cordes de guitare et petit rodage

Le lendemain

  • enregistrement
  • première écoute
  • démontage
  • post-production

Sans doute que certains jours ne seront consacrés qu’à la post-production, d’autant que beaucoup de pros conseillent de mettre en place un pré-mastering rapide mais provisoire, qui sera ensuite affiné pour uniformiser l’ensemble des titres.

Le plus dur sera d’éviter de me disperser avec Internet qui est mon pêché mignon ou les tâches ménagères et familiales qu’il vaut mieux ne pas reporter à demain trop souvent sous peine d’avoir « de gros ennuis ».28

Ne remet pas à demain ce que tu peux faire dés jeudi prochain !

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