Quoi de mieux qu’un petit tour des enceintes avec une liste de dix morceaux choisis et commentés spécialement pour vos oreilles ?
Prenez toujours le fichier sonore dans la meilleure qualité possible – donc pas un vinyl 🙂 Blague dans le coin, méfiez-vous des innombrables éditions et ré-éditions hasardeuses qui ont été plaquées vite et mal sur des CD (ou même des vinyls). SI vous optez pour une version remastérisée pour le digital, n’hésitez pas à comparer avec l’original.
Avec une qualité maximum, volume d’écoute « fort mais raisonnable », vous devez pouvoir tout entendre confortablement sans que rien ne vous paraisse agressif.
Ma liste à moi, parfaitement subjective pour vérifier que tout ronronne et se faire du bien aux oreilles …
- Hotel Califorinia – Hell Freezes Over The Eagles : écoutez l’attaque des notes de guitare dans l’intro puis l’arrivée des bongos dans les basses puis les shakers qui doivent rester naturels. La frappe en bord de bongo qui rythme les temps 2 et 4 au long du morceau doit avoir une belle sonorité boisée.
- Tom’s Diner – Solitude – Suzanne Vega : (la version (a) capela) écoutez la respiration, les plosives, les sifflantes, et le bruit subtil des lèvres qu’on entend se décoller dans les respirations du phrasé de ce morceau atypique qui a servi comme référence sonore pour définir le format mp3.
- Baba O’ Riley – Who’s Next – The Who : un classique des tests d’enceintes, d’abord le mouvement net de gauche à droite dans l’intro qui doit être clairement perceptible, suivi par des instruments à la sonorité naturelle, piano, guitare, et finalement le solo de violon.
- Bohemian Rhapsody – Queen : chant a cappella, superposition d’harmonies vocales dont on peut percevoir l’empilement, mélodies délicates au piano, riffs de basse et de guitare, puis un solo avec un son aux harmonies redoutables, une combinaison parfaite avec un léger mouvement de gauche à droite sur toute la durée du morceau, Avez vous déjà entendu les clochettes qui tintent vers 2 minutes.
- Wish you where here – Pink Floyd : pour le son de la guitare acoustique, évidemment dans l’intro où l’on entend littéralement les doigts glisser sur le manche, puis la brush filigranes qui habille la suite du morceau. Ayez une oreille attentive à la voix dans l’intro, et son placement dans la pièce.
- Nisi Dominus (Psalm 126), R. 608: IV. « Cum dederit » (Andante) – Vivaldi: Stabat Mater, Concerto in G minor, Nisi Dominus – Academy of Ancient Music, Christopher Hogwood & James Bowman : Pour juger de la finesse de reproduction dans le registre grave, tendez également l’oreille aux déformations dans le médium qui ne sonnera pas naturel sur des enceintes colorées, et écoutez le délicat frottement des archets sur les cordes et aux petits bruits de manipulation des instruments audibles de-ci-de-là.
- Karama – La désorientée, pt II et pt I – Oriental express – Nara Noïan : pour le son rugueux dans la partie I et le son du piano qui répond à l’Oud mélancolique dans la seconde partie, juste sous la voix qui nous livre un récital de sonorités et d’articulations inhabituelles et charmantes.
- Fields of Gold – Catch the Spirit – Jacques Stotzem : juste pour le plaisir de se le réécouter et la finesse de la dynamique de cette guitare, tant dans le jeu que dans le mastering de l’album.
- Our Love is easy – My One and Only Thrill – Melody Gardot : pour la délicate articulation de l’instrumentation et de la voix, prêtez de l’attention aux sifflantes qui pousseront les casques audio à la faute
- Going to California – Led Zeppelin IV – Led Zeppelin : pour le duo guitare-mandoline et son placement par rapport à la voix, parfois haut perchée.
Bien sur, il manque tout ce qui fait boum boum ou qui se joue les durs avec des guitares dures et du cuir … subjectif on a dit !
A vous de prolonger et compléter cette liste …