Câble de guitare : comment choisir le meilleur ?

Câble jack : comment choisir ?

Câble jack : comment choisir ?

Quand un guitariste progresse, parallèlement son oreille apprend à discerner les plus infimes détails du son sortant de son ampli. Après avoir consacré pas mal de budget à son instrument, son ampli et ses effets, vient le moment d’élever le niveau du maillon oublié de la chaîne : le câble. 

Quel câble ?

Les câbles les plus courants pour les guitaristes sont des câbles de type Jack-Jack.Il s’agit d’un connecteur jack 1/4″, soit 6,35 mm. Ils existent en mono ou en stéréo.

Comme d’autres j’appelle ces câbles des « jacks ». Pourtant cette appellation est habituellement réservée aux embases femelles. L’insert mâle se décrit correctement sous le nom de « plug ». Mais ce vocabulaire prêterait le flanc à trop de jeux de mots douteux et de situations embarrassantes. « Où j’ai mis mon plug ? Tu me files ton plug, j’ai oublié le mien. ». Bref, restons-en à « jack ».

Il existe également des connecteurs mini-jacks de 3,5 mm, qu’on retrouve sur les casques audio nomades et certains appareils d’entrée de gamme. La petite taille, le faible diamètre du connecteur et la surface de contact moindre le réservent plutôt à des usages éloignés de la scène.

Hormis pour le look, votre style de musique n’a pas d’importance pour le choix du câble. Le câble doit transporter un signal électrique sans l’altérer. Peu importe le style de musique qui constitue ce signal électrique. Certains artistes ne jureront que par la couleur sonore de tel ou tel câble, mais passé un certain niveau de prix, tous seront bons.

Quelle longueur ?

La longueur d’un câble est habituellement comprise entre 3 m (10 feet) et 7,5 m (25 feet). En dessous de 3 m, la mobilité du guitariste est compromise (à moins de passer tout le concert couché ou à genoux). Au-delà de 7,5 m le son transporté par le câble commence à subir des dégradations notables. Les dégradations du son sont la montée du bruit et la perte de fréquences sonores distinctes. Ces dégradations vont altérer la restitution propre du son de la guitare.

La règle d’or sera « Aussi long que nécessaire, aussi court que possible ». Ne pensez pas à la taille de la scène mais au trajet jusqu’aux effets ou au boitier de direct. Entre vos effets, veillez également à garder les câbles courts.

Comment reconnaître un bon câble ?

C’est un des rares domaines où le prix est un réel indicateur de qualité. La conception et le choix des matériaux pour une pièce d’équipement en apparence simple seront déterminants. La différence entre un câble bon marché, moyen de gamme et haut de gamme est nette. La différence au niveau du son sera à la limite du perceptible pour une oreille peu entraînée. Mais le gain en solidité et fiabilité justifie l’investissement.

Les câbles sont mis à rude épreuve. Ils sont roulés, étirés, déroulés et piétinés tout au long de leur vie. Les connecteurs subissent des tractions et des torsions. Le matériau conducteur du câble doit être solide et flexible tout en transportant le signal de la manière la plus précise possible, sans parasites et sans pertes.

La finition des connecteurs et de la gaine du câble est ce qui vous sautera aux yeux, mais le cœur du câble a ses secrets. Pour optimiser le transfert des électrons dans le conducteur, les fabricants jouent sur les alliages et les traitements chimiques ou thermiques. Le blindage permettra d’éviter les parasites.

L’induction, la capacitance et la résistance du câble seront des indicateurs de qualité, mais ils résultent de compromis de conception et ces valeurs ne sont pas à prendre comme des indicateurs absolus.

Les larrons ont un nom !

A vous de faire votre shopping dans les câbles au look ravageur. La fiche technique de chacun de ces câbles promet un son haut de gamme. Que ce soit chez VovoxMogami, Klotz, Spectraflex, Monster rockJena cables, entre autres, ou même juste à l’entrée du haut de gamme avec Planet-waves, vous trouverez chaussure à votre pied.

Pied de micro Gravity, un nouveau-venu ?

Il y a 6 ans, je me suis équipé d’un pied de micro de taille moyenne. Objectif: placer des microphones devant ma guitare. Pas très original, mais essentiel. Un pied de taille moyenne est idéal pour placer le micro sur le sweet-spot de la guitare, pile là où le micro donnera le meilleur son. Après un usage régulier, suivi d’une chute, mon pied bon marché est parti rejoindre le cimetière de pieds de micro. C’est l’occasion de voir ce qui se fait de neuf dans le secteur.

Plus dure sera la chute

Le pire ennemi du matériel de musique, outre le voleur, c’est la chute. C’est la gravité qui semble avoir inspiré la marque Adam Hall pour baptiser leur projet de gamme de pieds, de stands et de supports. Note : c’est amusant qu’on parle souvent de chute sans gravité, ce qui d’un point de vue physique ne fait guère de sens.

Le concept, à en croire le fabricant, est de revenir à la raison et de proposer du matériel abordable et solide. La course au prix le plus bas finit par créer des produits de piètre qualité. Il faut briser la spirale du produit tellement bon marché qu’il en devient jetable et remplaçable. Le fabricant poursuit sa logique économique et écologique en offrant des pièces de rechange pour l’ensemble des composants du pied.

Cette nouvelle gamme de produits vise le milieu de gamme supérieur par le prix et les finitions.

C’est bon, j’avoue, j’ai craqué pour le look de ce pied de micro

Je voulais un pied de micro d’une finition supérieure pour une raison très précise. Quand je m’enregistre, la position du micro est essentielle. La manipulation du pied de micro, onglets aux doigts, guitare sur les genoux, entouré de câbles, est pénible.

La finition soft-touch des molettes de serrage du pied de micro Gravity me semblait prometteuse. J’ai donc commandé le pied de microphone Gravity MS4222B qui offre deux points de réglage pour la longueur de la perche, ce qui permet d’équilibrer le pied avec des micros plus lourds comme ma paire stéréo.

Pied de micro Gravity

Pied de micro Gravity

Le déballage est sans mauvaise surprise, avec un packaging agréable. C’est un détail, mais vu la classe du logo, j’aurais aimé le recevoir en sticker.

Pied de micro Gravity : sympa le logo

Pied de micro Gravity : sympa le logo

Prise en main

Ce pied de micro semble peser le double de mon ancien pied, ce qui est bon signe pour la stabilité et la solidité. Le revêtement de type caoutchouc offre un contact antidérapant renforcé par du relief placé de manière stratégique.

Pied de micro Gravity : surfaces antidérapante

Pied de micro Gravity : surfaces antidérapante

Un adaptateur de filetage permet d’accepter les pinces de micro dans les deux formats standards.

Gravity pied de micro

Gravity pied de micro

Deux clips permettant d’organiser le passage des câbles sur la perche et le pied sont fournis.

Les points de réglage ou d’appui sont rehaussés d’anneaux en caoutchouc de couleur verte qui m’ont beaucoup séduit. J’aime ce parti-pris dans le design. Pour plus de discrétion, un set d’anneaux noirs est fourni. Il existe 11 coloris différents d’anneaux que vous pouvez commander pour quelques euros. Outre le look, ce détail vous permettra de customiser vos pieds de micro pour faciliter l’identification lors du montage et du démontage.

Pied de micro Gravity : surfaces antidérapante

Pied de micro Gravity : surfaces antidérapante

Conclusion

Il est beau, solide et bien fini, agréable à manipuler, reconnaissable et personnalisable. La première impression est donc un sans-faute pour moi.

Saturation à bandes, Waves J37

La chaleur que tout le monde recherche dans sa quête de la quintessence du son vient en partie de la saturation des enregistreurs à bandes. Cette saturation à bandes revient à la mode, tant chez les pros que chez les amateurs. Tout le monde est à la recherche d’une authenticité empreinte de nostalgie pour approcher le son des plus grands.

Qu’est que la saturation à bandes ?

Enregistreur à Bandes J37 - Abbey Road

Enregistreur à Bandes J37 – Abbey Road

A l’époque des enregistreurs à bandes, chaque instrument est enregistré sur une bande. Ensuite la piste est mixée à travers différents effets analogiques avant d’être réenregistré sur une bande. Pour le mix final, chaque son est passé par plusieurs étapes d’enregistrement, de bande à bande. A chaque passage, des petits défauts s’accumulent. Ces défauts résultent d’une vitesse de bande irrégulière, de l’accumulation de poussière et de l’usure des mécanismes.

Des minuscules changements de fréquences apparaissent. Ces défauts sont catalogués: à moins de 0.1 Hz défini comme Drift, de 0,1 Hz à 10 Hz appelé Wow, 10 Hz à 100 Hz connu sous le nom de Flutter et 1 kHz à 5 kHz baptisé Scrape Flutter.

Les ingénieurs ont lutté contre ces défauts qui sont devenus quasi imperceptibles dans les années 80. Néanmoins, à cause de la succession de cycles d’enregistrement des pistes, en touches successives, ces défauts apposaient une subtile empreinte sur les mix finaux.

Certaines comparent cette empreinte avec une vitre placée devant un téléviseur. Vous ne la voyez pas, mais la lumière qui atteint vos yeux est légèrement différente. Si quelqu’un retire la vitre, vous ne saurez pas ce qui a changé, mais vous préférerez la vision d’avant parce que vous y êtes habitué. Voilà ce qu’est la saturation à bandes. D’autres la comparent avec le grain agréable des négatifs photos argentiques.

Que cette saturation à bandes soit désirable ou non reste une question de goût. Selon votre style de musique et les générations d’auditeurs, cet effet sera apprécié ou non. Les amateurs d’enregistrements des années 60-80 en seront friands, tandis que les jeunes générations écoutant de la musique électro au son clair et net pourraient ne pas l’apprécier.

Simuler la saturation à bandes

De nos jours, il es possible de réaliser un enregistrement quasi parfait. Tellement parfait qu’il peut sembler froid et synthétique. La distortion harmonique, à peine perceptible, ajoute de la profondeur et une élégante sophistication à la musique.

Le matériel analogique permettant d’obtenir « naturellement » ce désirable défaut étant tout à la fois hors de prix, introuvable, couteux à entretenir, encombrant, peu fiable et peu pratique à utiliser, les développeurs de plugins ont crée des algorithmes qui simulent cet effet. En pratique, ces effets ajoutent une dose contrôlée de distortion sur les harmoniques.

La saturation à bandes chez Waves : le plugin Waves J37

Saturation à bandes : J37 Tape Saturation Plugin | Waves

Saturation à bandes : J37 Tape Saturation Plugin | Waves

Chez Waves, on ne pouvait manquer de fournir un plugin promettant de retrouver la patine des enregistrements des plus grands. Il existe un plugin plus ancien, le Kramer Master tape et le J37 Tape saturation plugin. Des versions d’essais sont proposées, n’hésitez pas à les comparer.

Waves a décidé d’user de son partenariat avec les mythiques studio Abbey Road pour modéliser le plugin J37. Il est modélisé d’après un enregistreur à bandes ayant servi notamment pour le célèbre Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles, pour lequel Georges Martin a usé et abusé des cycles successifs d’enregistrements, donnant un grain très reconnaissable au son de cet album.

La première chose qui frappe avec ce plugin, c’est la beauté de l’interface. Mais on peut regretter que la partie supérieure, avec sa superbe animation de bande qui tourne ne serve à rien, tandis que les contrôles sont un peu « entassés » en bas de l’écran avec des boutons minuscules.

Les paramètres et les contrôles.

Les 3 premiers boutons sont consacrés au choix de la bande simulée. Comme à la grande époque des cassettes audio, la formule du composant ferromagnétique déposés sur la bande influence la signature fréquentielle de l’enregistrement. En caricaturant un peu, on est face à une machine à remonter dans le temps. La formule de bande 888 dans les années 60, la formule 811 dans les années 60 à 70 et la 815, la plus claire, dans les années 70. La 888 aura plus de grain, la 811 aura un meilleur rendu des hautes fréquences que la 888 et la 815 sera la plus fidèle dans les hautes fréquences.

La simulation de vitesse de la bande offre les réglages 7.5 ips et 15 ips. Le premier conviendra aux sons riches en basse fréquences (guitare basse, grosse caisse, guitares électriques), tandis que le second sera préféré pour les instruments se situant dans un registre aigu (voix, guitares acoustiques, cordes).

Tout se passe au niveau du gain !

Ensuite vient le réglage le plus important, le gain. C’est le contrôle du gain qui vous permettra de doser l’effet de saturation. Le niveau de sortie peut être lié au niveau d’entrée pour conserver à tout moment un niveau de sortie constant. Waves insiste sur le niveau du signal venant de votre chaine sonore qui doit être compris entre -3 et 0 VU pour un meilleur résultat.

Le réglage suivant, le BIAS permet de simuler l’excitation électrique appliquée aux composants ferromagnétiques de la bande. Ce réglage influencera le profil fréquentiel de l’enregistrement en simulant la sensibilité spécifique de la bande en fonction du courant appliqué. Vous n’avez rien compris ? Appuyez sur les boutons et utilisez vos oreilles.

La dernière section envoie le son dans un Delay à bande qui est vraiment très sympa musicalement

A l’étage en dessous, vous aurez la possibilité de choisir si vous émulez les défauts spécifiques des différentes pistes de l’enregistreur 4 pistes original. Le mode 2+3 simule la diaphonie (repisse) entre les pistes ce qui élargit légèrement le son.

Ensuite vous pourrez jouer des défauts de l’enregistreur, en allant du son clair à des effets destructifs et psychédéliques. C’est le petit coin destiné à votre créativité sonore. Si la distortion vous semble trop légère, il est possible d’en ajouter.

Une section VU mètres vous permet de garder les niveaux in et out sous contrôle

Le Delay à bandes

Le Dealy propose 3 modes Slap, Feedback ou Ping-pong. Étrangement, le niveau et le temps de Delay sont réglables à l’étage supérieur tandis que le type de Delay se sélectionne à l’étage inférieur.

Juste derrière vous pouvez sélectionner le type de Delay et la place du plugin de delay dans le mix, en insert ou en send/return. Un filtre passe-haut et un filtre passe-bas complètent le tableau de commande du Delay.

Ma conclusion

Je l’ai testé sur quelques prises sonores et je trouve le rendu plaisant et crédible, tant qu’on reste raisonnable. Avec un plugin de saturation à bandes, il est possible de faire un peu de bien au son, mais aussi beaucoup de mal. Le bien sera difficile à doser, le mal sera à portée de preset.

L’interface est jolie, mais une fois passé le moment du « Oooooh ! » admiratif, on regrettera les boutons minuscules et l’animation qui ne sert à rien. D’autres éditeurs sont bien plus sobres dans leur design d’interface.

On peut l’utiliser sur chaque piste ou sur la sortie bus uniquement selon qu’on cherche à émuler le traitement analogique dans son entièreté ou juste donner un peu de colle et de vie à un mix. Il pourra aussi être utilisé comme un effet créatif sur une piste unique dans un mix.

De manière générale, ce genre de plugins est à utiliser soit prudemment, en mode « quand on l’entend, on le diminue encore un peu », soit « à fond les ballons » pour explorer la distortion et le delay à bandes comme un effet. Certains ne jurent que par ce son, d’autre trouvent cette course au son vintage un peu vaine.

Dans tous les cas, comme pour tous les plugins Waves, ne payez jamais le prix plein, profitez des promos.

Les jeunes guitares, un challenge à l’IFAPME

Pour la seconde fois, un concert clôt l’année de la section lutherie de l’IFAPME de Limal (Wavre). Les instruments sont jugés sur les aspects techniques, et le savoir-faire des élèves est évalué par un jury. Mais l’étape ultime est de mettre ces jeunes guitares dans les mains de musiciens expérimentés. Un instrument ne prend vie que lorsqu’il est animé de notes. Même si cette étape n’est pas notée, sans ce baptême où on les baigne dans la musique, les guitares ne seraient que des meubles étranges.

Concert à l'IFAPME de Limal

Concert à l’IFAPME de Limal – édition 2016

Jeunes guitares deviendront grandes

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Le futur idéal de ces élèves sera de concevoir des guitares que d’autres porteront sur scène et qu’ils signeront de leur nom. Hors du monde des collectionneurs il est peu probable que des guitares construites à la main, au budget conséquent (et justifié) ne trouvent acquéreur chez des amateurs. Les attentes en termes de qualité et de maniabilité sont élevées chez les pros. La prise en main du résultat de leur travail est également un indicateur de leur talent à réparer et régler un instrument, une activité qui constituera un pan important de leur future activité.

 

Le défi du musicien

IFAPME Limal : les jeunes guitares

Concert à l’IFAPME de Limal : les jeunes guitares

Quatre musiciens ont relevé le défi de mettre de la musique sur ces jeunes guitares : Nicolas Gaul, Paolo Loveri, Guy Raiff et moi-même, survivant de la session précédente. Les jeunes guitares nous ont été présentées lors d’une visite la semaine précédant le concert. Il faut évaluer du regard, tester les instruments et choisir celle qui nous emmènera sur scène pour quelques morceaux. Ces jeunes guitares qui sentent encore le bois brut et le vernis sont un challenge. La guitare est un instrument exigeant, tant pour sa fabrication que son maniement, le choix se joue sur des détails.

Pour un musicien qui a pris ses habitudes de travail sur un instrument, changer d’outil ne se fait pas simplement. Il y a des choix que nous n’aurions pas faits (question de goût, de style ou d’habitude). Il y a des petites ou grandes erreurs de jeunesse, des réglages à discuter. Certains de ces réglages peuvent être adaptés, d’autres sont inscrits dans les choix de conception de l’instrument et ne pourront plus être modifiés ou prendraient trop de temps.

L’exercice est enrichissant pour moi, car il me confronte à mes choix en termes d’instruments. Je me suis reposé sur les choix d’un « certain » Jacques Stotzem pour définir l’instrument qui conviendrait à mon style de jeu. Sortir des sentiers battus me permet d’infirmer ou de confirmer mes convictions en matière de guitares.

Soundcheck

En arrivant sur place, le soundcheck est déjà bien avancé. Paolo Loveri est aux commandes, l’expérience parle et tout me semble prendre une tournure satisfaisante. Guy Raiff prend la suite avec une archtop acoustique, puis une amplifiée.

Concert à l'IFAPME de Limal : le soundcheck

Concert à l’IFAPME de Limal : le soundcheck

Concert à l'IFAPME de Limal

Concert à l’IFAPME de Limal

Pour ma part, je teste la hauteur des différents tabourets. C’est peut-être un détail pour vous, mais je joue de la guitare debout. Je redécouvre la guitare sur laquelle j’ai choisi de jouer. Elle s’est encore améliorée. Des cordes neuves, d’un tirant qui me plait, et des ajustements font que le miracle attendu s’est produit.

 

Manuel Wilmot finalise le programme de la soirée qui se compose de passages solos entrecoupés de duos. Il faut bien noter le va-et-vient des musiciens et des instruments pour que la soirée soit fluide. Dans l’espace réservé aux musiciens une assiette d’hors-d’oeuvres nous attend et le bar nous est ouvert.

Le concert

Le concert démarre sur une histoire de famille, Guy Raiff démarre sur une archtop bâtie… par son neveu. Il est rejoint par Paolo Loveri pour une session d’impro à quatre mains.

Concert à l'IFAPME de Limal

Concert à l’IFAPME de Limal

Je ne joue que dans le second set, ce qui me laisse le loisir d’écouter mes collègues. Leur aisance dans l’improvisation sur des standards de Jazz m’impressionne. J’en profite pour prendre des photos en prévision de mon traditionnel compte-rendu. Dommage que ma Lovely Roadie ne soit pas là, je devrai attendre qu’on m’envoie des photos de mon passage pour pouvoir publier mon billet.

J’hésite encore sur ce que je vais jouer. Je suis tiraillé entre l’envie de faire groover un morceau un peu plus technique et rapide, ou essayer de tirer un maximum de musicalité d’une de ces jeunes guitares avec une balade. Les deux exercices exigent de la précision, mais dans une ballade minimaliste l’erreur gâche durablement le moment d’apesanteur.

Ensuite Paolo joue en solo, avant d’être rejoint par Nicolas Gaul pour un dernier duo avant la pause.

Concert à l'IFAPME de Limal : Paolo Loveri et Nicolas Gaul

Concert à l’IFAPME de Limal : Paolo Loveri et Nicolas Gaul

Second set, mon passage sur scène

Nicolas reprend en solo au début du second set avec une belle archtop au son profond et chaud.

Concert à l'IFAPME de Limal : Nicolas Gaul

Concert à l’IFAPME de Limal : Nicolas Gaul

Je le rejoins pour jouer deux duos. Manuel Wilmots me présente comme « le Mac Gyver » de la guitare, je suis étonné, sans doute parce que j’aime les gadgets, mais aussi parce que l’année passée j’étais passé sans sourciller du ukulélé fabriqué par un élève à la guitare d’un autre dans le même set. C’est qu’il faut adapter son jeu rapidement à ces jeunes guitares, surtout si on en change en cours de concert.

Notre duo débute par un arrangement made in Jacques Stotzem de « Saint James Infarmery » sur lequel Nicolas pose une seconde guitare, suivi de « Come together ». Carré, efficace comme j’aime, malgré une unique répétition la veille. Dans la fièvre de l’instant, j’en oublie de reprendre une fois un thème, mais Nicolas en a vu d’autres.
Après deux rugueux blues en duo, la tentation de la ballade en solo l’emporte. Après tout, c’est ce que je préfère. Ces moments impressionnistes sont ma signature.

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Nous terminons tous ensemble sur scène pour « All of Me ». Avec mon trop maigre répertoire de grilles standard, c’est un peu le seul choix possible pour moi. Malgré mon inexpérience dans cet exercice, je passe un bon moment.

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Concert IFAPME (LIMAL) 24/06/2016

Le public semble apprécier également et demande un rappel… qui se fera à trois. Ce n’est qu’une fois le concert terminé que je me dis que nous aurions pu jouer « Sweet Georgia Brown ». Trop tard.

Concert à l'IFAPME de Limal

Concert à l’IFAPME de Limal

L’après-concert.

Visiblement ma ballade a marqué l’une ou l’autre personne dans le public, ça fait plaisir. L’égo est un moteur nécessaire qu’il convient de nourrir, et de garder sous contrôle. Mais je garde toujours à l’esprit que ceux qui n’ont pas aimé ne viendront pas me le dire.

Je profite de la suite de la soirée pour voir ce que deviennent certains élèves de l’an passé. Une petite exposition leur est consacrée en face du bar. Patiemment ils tracent leur route en direction du but ultime : avoir leur propre atelier de lutherie.

Concert à l'IFAPME de Limal

Concert à l’IFAPME de Limal

Je savoure deux bières, puis il est temps de reprendre la route vers la maison. Sur le trajet je me dis que les collaborations sont toujours positives et m’aident à grandir. Je suis persuadé qu’il y a des registres musicaux qu’il me faudrait aborder pour évoluer et élargir mes horizons.

Il ne me reste plus qu’à attendre les éventuelles photos de ma prestation qui feraient surface pour les ajouter à mes albums souvenirs de concert.

Comme toujours en musique, le meilleur est toujours entre le présent et les moments à venir. Je m’en vais bosser sur les éventuelles collaborations futures, et doper mon répertoire de duos potentiels et mon vocabulaire de duettiste.