Le dernier volet du tryptique

Mon avis ...

Le bilan de l’année 2014 – Check !

Les bons voeux – Check !

L’offre de concerts pour 2015 – Check !

Il ne manque que les bonnes résolutions pour 2015.

J’aime repartir de mes résolutions de l’an passé, même si c’est parfois ingrat, c’est la manière la plus honnête de procéder vis à vis de soi-même.

En 2014 je m’étais promis de

  • Jouer toujours plus juste, jouer toujours mieux, jouer toujours plus en place.

Le bilan : Dur de se juger sur ces points, mais j’ai quelques commentaires de personnes me suivant depuis un moment qui me laissent penser que mon jeu est plus « solide ». Le travail en duo, que ce soit en instrumental ou avec des chanteurs est un redoutable exercice pour structurer le jeu.

  • Etre à fond dés la première note, et jusqu’à la dernière.

Le bilan : Tant que je devrai passer le temps entre le moment où j’arrive et le moment où je joue à me soucier de mille petits détails, sans pouvoir m’isoler, m’accorder et me concentrer, ça restera un exercice difficile pour moi.

  • Bosser.

Le bilan : j’ai ajouté de nouveaux morceaux à mon répertoire, des arrangements de Jacques Stotzem dont je me sers dans les projets en duo ou en solo, et des nouvelles compositions

  • Refaire un contes & guitare avec mon ami Rumelin.

Le bilan : j’ai eu le plaisir de me produire pour un « 7 pêchés capiteux » à Lierneux et j’y ai retrouvé tout le plaisir et la fraîcheur que j’aime dans ce projet. Le fait qu’il soit reconnu Art & Vie est prometteur pour la suite.

  • Un maximum de concerts, des duos, des rencontres partout en Belgique.

Le bilan : Une quinzaine de dates, des duos avec Seesayle, avec Olivier Poumay, avec Rumelin et avec une chanteuse que vous finirez par découvrir si elle continue sur sa lancée …

Je commence à collectionner les lieux … dans et autour de la province de Liège, comme l’atteste ce tableau Pinterest sur lequel je collectionne les lieux où j’ai eu la chance de me produire.

Abonnez-vous au tableau Ma musique … près chez vous ! de David sur Pinterest.

  • Faire un concert hors des frontières de la Wallonie.

Le bilan : J’ai eu l’occasion de me produire 1 fois à à Bruxelles en 2014 et je commence 2015 par deux concerts dans la même ville capitale.

  • Faire un concert hors des frontières de la Belgique.

Le bilan : pas d’avancées sur ce point.

  • Enfin faire un shooting photo digne de ce nom, avec des photos posées.

Le bilan : 2014 n’a pas manqué de photos et de vidéos aptes à faire la promotion  … mais rien de pro jusque là.

  • Composer de nouveaux morceaux.

Le bilan : 3 nouveaux morceaux, et un quatrième en chantier et quelques idées d’arrangement qui traînent dans un coin de ma tête.

Reste ce CD qui devient bien nécessaire si je veux m’exporter un peu. Mais pour le moment, le projet est un peu à l’infirmerie. Parfois je me demande si « ça suffit » ou si je dois chercher « plus, mieux, plus fort encore ». Depuis que je fais de la musique, les choses finissent par arriver quand le moment est venu. Du coup je me dis que le moment n’est peut-être pas encore arrivé, et que ce n’est pas grave au vu de ce qui s’accomplit patiemment, petit à petit.

Ma résolution pour 2015 sera donc toute simple

 « KEEP ON PICKING ! »

Et n’attendez pas le salut d’une seule source, individu, machine ou bibliothèque. Contribuez à votre propre sauvetage, et si vous vous noyez, au moins mourez en sachant que vous vous dirigez vers le rivage. »

Ray Bradbury  « Farenheit 451 »

David van Lochem

David van Lochem 20??

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David van Lochem – 2015

J’ai reçu une guitare pour Noël, et maintenant ?

 

L'élève modèle !

L’élève modèle !

Maintenant, il faut apprendre à en jouer, si possible correctement depuis le début.

Avant tout, mon premier conseil est d’écouter beaucoup de musique, en espérant que vous le faites déjà, et se choisir un objectif musical (que ce soit quelques accompagnements de chansons sur des accords simples ou des riffs de fous).

Vous devez choisir une méthode ou trouver un prof qui corresponde à cet objectif musical.

Note: Comment distinguer un bon prof d’un mauvais prof ? Un bon prof sera à l’écoute de vos attentes, mais vous imposera également des choses nécessaires à votre apprentissage. Une bonne écoute et une certaine fermeté sont de bons signes. Il doit pouvoir jouer lui même ce qu’il enseigne.

Ne vous dispersez pas trop musicalement. Ne commencez pas 20 morceaux. Ce que vous apprenez correctement dans un style ou pour un morceau vous servira pour tous les autres. En travaillant quelques morceaux, vous apprenez à les jouer tous. en les jouant tous, vous n’en maitriserez aucun. Soyez réaliste, modeste et patient.

Inspirez vous de mes conseils sur les 10 moyens infaillibles pour (ne pas) user votre prof.

Quel que soit votre choix stylistique ou votre méthode, construisez vous un vocabulaire d’accords de base à la guitare : accords majeurs et mineurs en première position, les variantes 7 de chacun et les accords sus4 et sus2 les plus courants. Ca vous servira toute votre vie de guitariste.

Lisez et informez-vous, achetez des magasines, sans vous laisser entraîner dans la course à l’achat de matériel. Le matériel est un moyen, ce n’est pas lui qui joue.

Au début travaillez un peu tous les jours, plutôt qu’une longue période. On travaille mieux ses muscles et sa mémoire, en agissant sur la répétition d’un geste qu’en s’infligeant une seule longue et douloureuse séance de travail.

Voilà, c’est tout pour ce tout petit mot de bienvenue dans le vaste et merveilleux monde de la guitare.

Bon travail !

Concert en duo pour la réception de rentrée du SPF Santé publique.

IMG_2512Suite à notre prestation avec une collègue chanteuse lors d’un Marché de Noël, prestation impromptue mais appréciée et plébiscitée – (mais aussi parce que la personne qui s’en chargeait habituellement a décliné cette année) – nous avons été ré-embarqués dans l’aventure de jouer pour animer la réception du boulot.

Le plus gros souci, quand on sort du cadre des personnes organisant régulièrement des concerts, c’est qu’il faut parfois pallier aux manquements au niveau technique. Ma collègue fournit une table de mixage, je fournis une sono de 220 Watts. En principe, sur place nous attendent 4 moniteurs sur pieds de 110 Watts connectés entre eux sans fil. Je suis curieux, je n’ai jamais essayé un tel système.

Je quitte Liège aux petites heures pour ne pas m’enferrer dans les embouteillages. A part un petit ralentissement à Louvain, la circulation est fluide. Elle le serait encore plus si les gens étaient plus souples dans leur gestion des changements de bande et des insertions, et si certaines évitaient de slalomer à 150 km/h entre les files, pour gagner 4 places dans la file. Me voilà au bureau, à 7h du matin … pour une fois je vois arriver les collègues et je peux leur souhaiter la bonne année. Quelques viennoiseries attendent les plus matinaux des collègues venus dés l’aube pour cette journée placée sous le signe des bons vœux et des discours.

Vers 9 heures, « ma » chanteuse arrive. Du côté de la salle où se déroule la réception, c’est encore le désert. Rien n’est prêt, alors que dans le briefing, tout devait être installé pour 10h30. Nous faisons une rapide reconnaissance des nouvelles pièces du répertoire dans un coin de la salle. Il faut dire que nous avons répété … par email, à coup de fichiers mp3, pour définir tonalités et arrangements des derniers ajouts au programme.

Les gars chargés du montage arrivent enfin … un podium est assemblé (il branle un peu et je le finis au gaffer pour ne pas qu’il se sauve quand on monte dessus). Les moniteurs sont bien sur place, mais il manque une pièce ou un connecteur et la liaison sans fil ne marche pas. Je suis déception. Le plan B pour l’amplification sera constitué de 4 enceintes habituellement utilisées pour les discours et posées à même le sol dans la salle. On fait le soundcheck, on envoie de la patate, mais je sens que ça va être léger quand la salle sera remplie d’une forêt de jambes à hauteur des diffuseurs. Quand on ne peut faire mieux, on fait de son mieux avec ce qu’on a.IMG_2496

Je fais un petit saut par le bureau pour assister à la fin du discours de mon propre patron, avant de retourner surveiller le matériel, parce que la salle se remplit. Je fais bien de venir jeter un œil … les gens utilisent la scène comme raccourci pour aller vers le bar, quelqu’un s’est pris les pieds dans mes câbles d’instruments qui sont emmêles, mon pied de micro est déplacé, et quelqu’un a éteint le courant en marchant sur l’interrupteur d’une triplette. Je colle un petit carré de gaffer sur le bouton à bascule pour éviter que cet accident se produise en plein concert, ou pire pendant les discours. A propos de micros, visiblement personne n’a pensé à charger les micros HF pendant les congés (ou alors ils sont perdus ou défectueux), alors je prête mon SM58 et je le passe via notre table.

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Les discours commencent. Que du beau monde : deux ministres, un secrétaire d’état, et le président du SPF. Les niveaux techniques des orateurs en ce qui concerne la tenue du micro varient grandement. Profitant d’un orateur tenant le micro un peu éloigné de sa bouche, quelqu’un monte le son des baffles devant la scène et nous serons au bord du Larsen pour tout le temps de parole, Je suis sur le qui-vive quand les orateurs s’échangent le micro, le penchant dangereusement vers la salle. Avec l’eq paramétrique de la table et le gain j’essaie de limiter les dégâts en temps réel, sans trop sacrifier de volume sonore. Mais la plupart s’en sortent très bien.

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Bravo, c’est comme ça qu’on tient un micro, Madame la ministre !

Il est enfin temps de faire un peu de musique … la première partie du concert est un peu noyée dans le brouhaha des conversations, mais on s’entend jouer, c’est déjà ça. Même si je suis parfaitement au courant des aléas de ce genre d’animations musicales, je suis toujours étonné de la quantité d’énergie requise pour « exister » musicalement dans un tel contexte. Il reste peu de place à la musicalité et à l’interprétation, et j’ai l’impression par moments de tailler un crayon à la hache, ce qui nécessite beaucoup de précision et de concentration pour proposer un résultat présentable.

Mais peu à peu, nous nous taillons notre espace dans la jungle sonore, et nos morceaux commencent à respirer … environ vers la fin de notre répertoire. J’en profite pour jouer quelques morceaux en solo. Il reste encore pas mal de temps devant nous, et nous décidons de recommencer depuis le début, cette fois avec la ferme intention de pouvoir développer un peu plus de musicalité dans l’espace conquis. Pour nous, tâcherons de la scène, le second tour est plus plaisant, nous pouvons développer bien mieux l’intention musicale, et nous jouons avec les structures pour bisser l’un ou l’autre refrain avec la complicité d’un public visiblement détendu et enjoué.

Nous avons droit à quelques rappels, sous forme de chansons à la carte.

Je pose « enfin » guitare et ukulélé, je prends un verre de vin et je file me chercher un sandwich dans la gare. C’est un comble, pendant toute la durée du spectacle, impossible de profiter des amuse-bouches du cocktail dînatoire qui passaient à notre portée, et il ne reste plus rien, tout est rangé.

Côté nourriture de l’ego, les commentaires sont élogieux, et les propositions pour jouer pour d’autres occasions affluent de toutes parts. Mais dans un coin de ma tête j’ai pris des notes, sur ce qui a marché et ce qui a moins bien fonctionné afin d’élargir et améliorer encore le répertoire de ce duo qui semble tant plaire au public.

Reste à démonter, puis à charger l’auto avant de retourner sur Liège … avec un second trajet sans histoires.

D’autres photos suivront …

Déjà le second concert de l’année … au suivant !

Et hop, le premier concert de 2015 est bouclé …

Concert, ou plutôt animation musicale du repas de nouvel an d’une toute nouvelle et charmante petite école située non loin du cadran à Liège. Le briefing de la soirée est clair, quelques morceaux après les discours, quelques morceaux pendant le repas. C’est le même organisateur que pour mon récital privé au musée Curtius. Etre pris une fois, c’est avoir bonne réputation, être engagé une seconde fois, c’est avoir donné satisfaction.

En montant dans l’auto, la radio passe « le géant de papier » de Jean-Jacques Lafon. Je suis un fan absolu de cet ovni musical plein de sucre et c’est donc en chantant à tue-tête que je suis parti vers le premier concert de l’année.

Je trouve une place de parking juste en face de l’école et je constate amusé que la voiture devant moi à une plaque avec mes initiales, DVL.

Le montage et le soundcheck sont rapides. J’ai pris l’ampli, mais pas de micro pour parler, l’audience est assez réduite. Fait rare, j’ai pris l’accordeur en pédale, mais avec les variations de température et d’humidité qui jouent le yo-yo depuis quelques semaines, c’est plus prudent.

Vu que je suis en solo, je n’ai pas emporté de quoi prendre des photos ou filmer …

IMG_2484Ensuite commence la longue attente. Je sais toujours quoi faire pendant le montage et le soundcheck, et quand je joue, mais je ne sais jamais quoi faire de mon corps quand je dois attendre entre ces deux moments. Il faut quand même garder un semblant de concentration, et en l’absence d’une loge ou d’un coin pour s’isoler, je ne sais quoi faire de moi quand je me sens un peu « tas de viande attendant le chaland » – (« range ton cadavre » comme disait un chauffeur de mon adolescence pour nous faire avancer vers le fond du bus).

Les invités arrivent au goutte à goutte et s’échangent salutations et vœux. Je picore un peu de saumon et quelques crevettes dans les entrées du buffet et je me dégote une place et un verre d’eau. Les discours de rentrée se succèdent, ensuite je joue deux morceaux. Le moteur est un peu froid. Quand j’ai une loge ou une cagibi a disposition, j’aime jouer quelques minutes avant de monter sur scène, mais soit.

IMG_2488Je fais l’impasse sur la copieuse assiette du plat principal qui a l’air gourmande, mais je préfère rester léger pour la suite. Les jeunes profs ont l’air très sympa, mais ma timidité maladive m’empêche de m’immiscer dans les conversations autrement qu’avec parcimonie.

J’en profite pour prendre ma guitare et aller me réaccorder et m’échauffer dans le hall d’entrée de l’école. Dans une belle robe rouge, une petite fille à boucles brunes vient gratter timidement quelques notes sur ma guitare avec des grands yeux apeurés, sans oser dire un mot. Mais d’une œillade, je lui vole un sourire que je range dans ma guitare.

Après un second round de discours, la scène est à moi pour un set plus dynamique … rock acoustique, en compositions originales et en cover se succèdent, entrecoupés d’applaudissements plus qu’honorables compte tenu de la taille de l’assistance et des travaux masticatoires en cours. Je joue encore un blues, puis une balade avant de terminer par mon arrangement sauce picking de « Smoke on the Water », fort applaudi.

Avant de ranger le matériel, je fais un sort à un petit javanais qui passait par là et qui me parlait d’amour et de douceur sucrée, posé sur une assiette sous sa petite tuile en chocolat. Suit une distribution de petits cadeaux, une cacahuète comme on dit chez nous … je reçois une boite de 12 Ferreros, que ma Lovely Roadie saura apprécier.

Je fais encore signer les contrats avant de m’éclipser avec la satisfaction du « devoir » accompli.

Premier concert bouclé, sans encombres … au suivant, c’est déjà lundi !