Ces artistes qui vous cassent les oreilles …

Ces artistes qui vous cassent les oreilles ...

Ces artistes qui vous cassent les oreilles …

Pauvres oreilles.

Je vois passer vos photos de festival. Quand les photos ne sont pas prises au moment d’acclamer vos artistes bras en l’air, dans les premiers rangs, pendant les morceaux, on en voit qui font la grimace, sourcils froncés, … la douleur est visible. Si les plus chanceux ont des bouchons de protection, d’autres se bouchent les oreilles … les autres sont provisoirement ou définitivement sourds.

Entendre, ou voir et souffrir, voilà le drôle de choix qui est laissé aux fans.

Je doute que ça m’arrive un jour, mais en tant qu’artiste, ça me ferait mal d’être sur une telle scène et voir que je fais souffrir les gens. Je veux les toucher, les émouvoir, les emmener en voyage … mais pas leur hurler dessus, par guitare interposée et leur casser les oreilles, littéralement. La musique doit être un plaisir. Je veux bien mettre la larme à l’œil aux gens, mais pas parce que je leur vrille les tympans. Bien sûr, faire trembler les murs est un plaisir particulier, et j’aime aussi faire vibrer le plancher d’un bon rock acoustique rageur … mais on reste en deçà du seuil de douleur.

Je me souviens d’un groupe punk qui jouait dans une salle. Les gens étaient agglutines au bar, ou aux issues de secours. Il était tout simplement impossible de rester dans la salle. Seul un noyau dur de fans, déjà sourds, se trémoussait sur la piste de danse.

Depuis deux jours, je « subis » les basses d’un festival qui a lieu à 7 km de chez moi. J’avoue, je ris jaune quand je vois qu’on persécute le moindre café-concert et les sauteries des mariages à coup de sonomètre et qu’ici on consomme tout le stock de dB et la patience du voisinage pour toute l’année.

Je me demande quand est-ce devenu une fatalité ? Les systèmes de sonorisation modernes ont pourtant des qualités de diffusion nécessaires pour rayonner partout sans nécessiter des volumes excessifs. Faut-il noyer toute nuance ?

En tout cas si ils veulent nous vendre leurs morceaux en fichiers lossless et du matériel audiophile, ça ne semble pas la bonne voie à suivre.

Bientôt les 500 fans Facebook …

Bientôt 500 fans FB  ... !

Bientôt 500 fans sur FB … !

Ma page Facebook approche doucement des 500 likes. Dans le monde des Zinternets modernes, ça semble bien peu.

Mais ce sont des vrais likes. Dans la pratique, il suffit de dégainer la carte de crédits pour acheter 1 000 ou 2 000 faux fans ou faux followers sur Twitter vite fait.

Je cite :

Lors d’une journée classique, il dit enregistrer 30 à 35 commandes, demandant généralement entre 1.000 et 5.000 abonnés zombies. «Certaines personnes m’en achètent un million, affirme-t-il, ce qui leur coûte alors 1.300 dollars. Parfois, ce sont des gens connus. La plupart de mes clients sont des musiciens, mais je vends aussi beaucoup aux mannequins, aux comédiens et aux stars du porno

Acheter des followers ça ne sert à rien, comme le souligne cet article… à moins que ta tournée en Inde ou en Corée ne soit prévue pour bientôt, ce n’est pas ces followers-là que tu verras à tes concerts. Ils ne produiront pas d’interactions avec les posts, ils ne partageront pas de contenu. Ils gonflent le compteur (et l’ego), et de temps à autre Twitter, Facebook ou Instagram tirent la chasse et les comptes zombies s’évanouissent. On estime que 30 % des fans des célébrités sont des faux comptes.

Attention, il ne faut pas confondre l’achat de faux fans avec les campagnes de promotion payantes proposées par les opérateurs de médias sociaux, qui sont pertinentes car elles permettent d’élargir son audience de vrais fans d’une manière ciblée.

Il reste à éduquer les gens à ne pas prendre pour argent comptant ces chiffres de clicks, de followers et de vues, surtout quand ils sont hypertrophiés.

Je compte bien marquer le passage du cap des 500 de manière sympa… reste à trouver une idée.

Une vidéo scénarisée, une cover sympa, une collaboration sur un titre inédit ?

Si vous avez des idées, faites passer !

Apple Music ou Spotify, entre les deux mon coeur balance …

J’ai lancé l’offre d’essai de trois mois d’Apple music « pour voir », et je suis déjà abonné à Spotify depuis un moment. Je vous livre mon sentiment à chaud, empreint de subjectivité.

Spotify vs Apple Music - le face à face

Spotify vs Apple Music – le face à face

Le streaming est un modèle économique globalement défavorable aux artistes sous sa forme actuelle. Récemment, Portishead a déclaré avoir récolté seulement 2500$ pour 34 millions de lectures en streaming. Le streaming est néanmoins favorable aux ayants-droits qui négocient les catalogues et se taillent une belle part du bénéfice, et bien commode pour les consommateurs. Si on en croit les spécialistes, le problème n’est pas le streaming, mais bien la clé de répartition entre les ayants-droits et les artistes. Une clé qu’il conviendrait de redéfinir.

Je suis content qu’Apple ait fait marche arrière sur son intention de ne pas rémunérer les artistes pendant les 3 mois d’essai du service Apple Music. Je ne vois d’ailleurs pas un seul instant comment cela aurait été possible juridiquement. On ne peut offrir ce qu’on ne possède pas, même quand on est Apple.

Avec mes goûts éclectiques … non, mais vraiment éclectiques – parce qu’être éclectique ce n’est pas écouter plusieurs styles de métal – et ma boulimie de musique, je ne peux plus me passer du streaming. D’une part, je souhaite consommer ma musique légalement, j’aime les playlists bien organisées, le son de qualité, et d’autre part je n’aime pas perdre mon temps à télécharger des albums mal compressés, parfois tagués avec les pieds. Et l’illusion de la « propriété » à coup de disques durs externes ne rencontre aucun écho chez moi. S’il me fallait me sentir propriétaire, je préférerais avoir le CD physique en main.

J’ai également jeté un œil distrait sur Tidal, mais tant les effets d’annonce que la procédure d’inscription m’ont découragé. J’ai bien le matériel et les oreilles nécessaires à l’écoute de fichiers lossless et fait 14/15 à un test d’écoute en aveugle, mais je n’ai pas réussi à m’emballer pour la prétention du concept.

Disons-le d’emblée, si Apple Music n’avait pas été intégré dans iTunes, je n’aurais sans doute pas daigné y jeter un œil, Spotify me satisfaisant pour l’instant.

Le prix

Le prix ne me permettra pas de les départager …

Spotify : 9,99 € par mois, 50% de réduction pour les autres comptes de la famille, soit 14,99 pour deux comptes. Apple Music : 9,99 € par mois et 14,99 pour un compte familial de 6 personnes max.

Les deux plateformes offrent la possibilité d’une écoute hors connexion.

Conclusion : avantage Apple, si on est plus de deux consommateurs de musique dans la famille/maison.

L’application

Spotify : disponible partout, facile à utiliser et rodée par une sérieuse avance sur la concurrence, les seuls bémols pour moi sont une certaine lenteur inexplicable de temps à autre.

Apple Music : j’ai une relation amour-haine avec iTunes. C’est une application pourrie, mais toutes les autres sont pires. Les points noirs pour moi sont l’opacité des options de gestion du catalogue physique, les ressources utilisées et l’ergonomie complètement absente dès qu’on entre dans les fonctions un peu avancées. J’ai eu un peu du mal à trouver comment écouter un album hors connexion, une fonction qui est mise en avant chez Spotify.

Conclusion: avantage Spotify

L’offre musicale

Au niveau du catalogue, les offres sont semblables, et les annonces grand-guignolesques (tidalesques) des artistes mainstream enfin disponibles (ou retirés) de telle ou telle plateforme ne sont pas de nature à orienter mon choix, mais ceci est très personnel.

Spotify : comme de nombreux groupes célèbres n’étaient pas présents sur Spotify, des petits malins ont rempli les catalogues de groupes de covers, de copycat et de look-a-like genre « Let’s Zeppelin » avec une qualité parfois discutable. Par contre, Spotify m’a permis, à coup de playlists et de recommandations, de découvrir énormément d’artistes, de piocher dans les albums et singles d’artistes émergents, ainsi que de retourner aux racines du Blues, du Jazz et du Folk avec parfois d’étonnants hors-sujets.

Apple Music : je ne suis pas encore très familiarisé avec le système de playlists et de recommandations. Si les recommandations me semblent de qualité, l’ensemble est un peu pénible à utiliser ergonomiquement et visuellement. Je trouve irritant de voir le noms des artistes ou des albums tronqués, ainsi que de ne pas voir l’année de parution d’un album dans les résultats de recherche. Apple nous a habitués à beaucoup mieux. iTunes commence à « crouler » sous les menus et les fonctions. Je me demande si une application distincte ne serait pas souhaitable, mais alors on perdrait LE gros avantage qui est d’avoir un seul client unifié pour gérer à la fois la musique achetée, l’achat de musique et le streaming.

Conclusion : égalité, Spotify l’emporte pour la multiplicité des possibilités de découvertes, Apple Music marque un point par la qualité des recommandations, la centralisation et la fusion entre achat et streaming, même si l’interface est perfectible (et c’est peu de le dire).

Conclusion

Spotify

Spotify

Spotify:

rodé, simple et rapide la plupart du temps, si vous aimez l’aventure pour les recommandations et si vous utilisez souvent la possibilité d’écouter des albums hors connexion.

 

 

 

Apple Music

Apple Music

Apple Music : pour plus de deux personnes dans un ménage, disposant d’une bibliothèque achetée ou importée déjà bien étoffée et souhaitant utiliser un seul soft (perfectible) pour l’accès à la musique.

 

 

 

 

Je ne suis pas encore convaincu de basculer de Spotify vers Apple Music, mais Spotify a du souci à se faire, le concurrent est sérieux, solide et décidé, malgré son arrivée tardive sur le marché et une ergonomie perfectible. 

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