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L’indispensable schizophrénie.

Tablature

Mon Avis

Mon article a propos des critiques a suscité pas mal de réactions (encourageantes). Je tiens à remercier les J., les P., les O. et les F. qui m’ont témoigné leur sympathie. Je tiens à rassurer tout le monde, ne sachant que faire de ces critiques, je n’en suis pas affecté. Insouciance, prétention ou naïveté ? 

En regardant mes nouvelles cartes promo je pensais à cette dualité d’amour et de rejet de soi qui compose l’égo nécessaire pour essayer de créer quelque chose et le porter dans le monde. Car jouer sans oreilles, comme peindre sans regards, c’est le bruit d’une seule main qui applaudit, un non-sens (cf le livre Zen guitar). Il faut deux forces qui s’opposent, comme dans le corps, où le biceps et le triceps sont agonistes et antagonistes, car c’est le travail de forces opposées qui permet une dynamique efficace.

  • Il faut aimer ce qu’on fait, sans s’en contenter
  • Il ne faut douter de rien, mais n’avoir aucune certitude inébranlable
  • Il faut croire en un avenir pour sa création, sans en attendre le succès
  • Il faut “faire de son mieux” en se disant “peut mieux faire”
  • Il faut se dire “ma musique mérite un public” tout en travaillant sur le “mon public mérite (ce que j’ai de) mieux”
  • Il faut vendre ce qu’on fait, et le donner de bon coeur

Lorsqu’on est à la fois le vendeur et le produit vanté, comme je le suis (et tant d’autres) sur internet, on ressent parfois un léger sentiment d’imposture, comme un vendeur de voitures d’occasions de film américain.

Quand je lis ma biographie, ou mon mail promo, j’aimerais ne pas être celui qui l’a écrite au départ de bribes de critiques reçues. Mais il faut se mettre en scène, au sens littéral du terme. Il faut se (la) raconter la belle histoire qu’on vit. Bien sûr, un ami me faisait remarquer qu’un monstre sacré de la musique lui avait dit “tu ne dois pas être celui qui te vend” mais c’est facile à dire, avec un nom qui ouvre toutes les portes.

Mais pas un seul instant il ne faut céder à la merditude, ou la merde-attitude. Quand j’entends quelqu’un s’apitoyer en disant “qu’il ne fait que de la merde”, j’ai envie de lui demander pourquoi il s’acharne. D’autant que s’il récolte quelques “mais non !”, paradoxalement il ne pourra pas être consolé, car comment croire à un compliment qu’on a soi-même quémandé (ce qui fut d’ailleurs un peu le résultat -inattendu mais prévisible – de mon article sur les critiques).

La bonne nouvelle c’est que sur scène, debout, face au public, ce sentiment d’imposture n’existe pas. Tout est authentique et projeté depuis l’instant présent.

On ne triche pas, debout, tout seul, avec une guitare en main, et c’est pour ça que j’aime y retourner !

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