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Pourquoi les organisateurs deviennent loueurs ?

Parlons en …

Reçu cet après-midi en réponse à mes démarches pour obtenir des concerts:

merci de l’intérêt que vous portez à notre structure mais la saison est plus que complète. Le conte en musique est une belle idée.
Pour 2013-14 nous ne proposerons plus que des locations, faute d’aide et de temps. Nous mettrons à disposition la salle avec un super équipement et un ingé son, mais les artistes s’occuperont de leur communication et de leurs réservations. Voici les tarifs à titre informatif.

 C’est loin d’être le premier organisateur à jeter l’éponge pour s’orienter vers la location. Indéniablement, nous assistons à une crise de l’offre et de la demande. Beaucoup de musiciens, peu de salles, et un public versatile qui dépensera des centaines d’euros pour un grand groupe et rechignera à payer 5 € pour les gars du coin (ou peut-être ce sont des gens différents, je serais curieux d’en lire plus sur les profils de public.

Les tarifs, tournant habituellement autour de 150 € modifient fondamentalement le paysage musical:

  • Sans les choix artistiques opérés par les salles, et en l’absence de concurrence, il n’est pas sur que la scène musicale globale soit tirée vers le haut en termes de qualité des concerts proposés. La concurrence ne porte plus que sur la volonté et la capacité de payer la location
  • il n’est plus question de jouer gratuitement ou pas, il s’agit de rentrer dans ses frais de location, c’est aussi une manière de responsabiliser les artistes par rapport à leur offre et leur promotion
  • Il reste des scènes ouvertes, mais elles sont prises d’assaut par des habitués ou transformées en JAM session ou il faut entrer dans un répertoire commun sans espace pour les compositions et le jeu en solo.

Des pistes de solution:

  • partager les frais et les risques entre organisateur et musicien
  • inventer un acteur tiers qui joue le rôle de courroie de transmission d’investissement entre le lieu et les artistes
  • créer des collectifs de musicien pour se partager des affiches et profiter de structures communes pour la promo
  • soulager des frais de Sabam notamment pour les créations originales (pour booster un peu la création face aux covers ?)
  • reconnaître et soutenir le rôle de création de tissu social (et économique) que jouent les salles dans la vie des quartiers ou des villes plutôt que de se focaliser sur les nuisances

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