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MARTIN SC-28E, une guitare qui fera date

En ce début d’année 2024, dans le plus grand secret, j’ai eu le plaisir de poser les yeux et les doigts sur une Martin SC-28E, une guitare dont il n’existait au moment où j’écrivais ces lignes que trois exemplaires au monde, dont un seul en Europe. Parfois, on lève un sourcil et l’on se dit « chouette du nouveau ». Et parfois, on lève les deux sourcils et l’on se dit qu’il pourrait s’agir d’un bond de géant vers l’avenir de la conception des guitares acoustiques. Je pense qu’avec la Martin SC-28E, la firme américaine signe un modèle innovant, sans tourner le dos à sa longue tradition de constructeur de guitares acoustiques.

Martin SC-28E

Martin SC-28E

Qui de mieux que Jacques Stotzem, spécialiste belge incontesté de la guitare acoustique et ambassadeur de la marque Martin pour représenter ce modèle en Europe ? Quoi de mieux qu’un guitariste qui alterne les passages rock les plus dynamiques avec des balades incroyablement nuancées pour la tester aux limites ? Qui de mieux qu’un ami de longue date pour m’en donner un avant-goût en primeur ?

What’s in a name ?

Après l’avoir prise en main brièvement, je pensais que SC signifiait « super confort ». Ça pourrait être le cas, mais évidemment l’origine de son nom de code est plus sérieuse que ça.

Au sein de la gamme « Road Series », Martin développe des instruments qui sont des outils taillés pour les guitaristes qui parcourent la scène. Pour ces instruments fabriqués au Mexique, l’accent est mis sur la fiabilité, la jouabilité et le confort. Le tout dans un budget plutôt abordable. C’est dans cette gamme et dans cet esprit qu’est tout d’abord née l’intrigante Martin SC-13E, une guitare au corps élégamment penché, évoquant un S. La lettre S s’ajoute ainsi à la liste des codes pour les types de corps (OOO, OM, D, etc.).

Cette guitare m’intrigue depuis un moment. Si je n’ai pas pu l’essayer, les extraits sonores entendus et les bois durs choisis tendaient à m’évoquer un son clair, brillant, claquant. Parfait pour trancher dans un mix, mais manquant peut-être un brin d’équilibre sonore et d’un solide bas-médium pour le fingerpicking instrumental solo. Mais l’intérêt pour ces modèles montre qu’il existe un public pour des guitares atypiques, un public qui ne craint pas l’innovation. Dans sa nouvelle mouture, elle sort des Road Series et va jouer dans la cour des grandes. Cette fois, il s’agit d’une guitare fabriquée à Nazareth (USA).

La Martin SC-28E

Le modèle que j’ai sous les yeux est une Martin SC-28E, soit une guitare arborant la nouvelle forme en S. Elle comporte une table en épicéa, dos et éclisses en palissandre indien, une touche en ébène, avec un cutaway sans talon derrière. Les finitions sont celles d’une 28. Elle est équipée d’une amplification électro-acoustique (un LR Baggs Anthem ou Fishman Aura VT). L’arrière de la tête comporte un élégant diamant de renfort dont la transition avec le manche fin est très réussie. Le chevalet en ébène présente un joli profil arrondi, moderne et de bon goût. La guitare est équipée de mécaniques Grover ouvertes. Les cordes de première monte sont des cordes Martin Luxe KOVAR Une trousse à outils et un hardshell case sont fournis.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Pourquoi innover ?

Certains voient la firme Martin comme un constructeur à la recherche du Graal perdu de la qualité des instruments d’avant-guerre. Parfois je me dis que si ces instruments anciens sont le prétendu sommet de l’Art de la fabrication, pourquoi chercher encore ?

La guitare acoustique a toujours été un compromis entre sonorité et jouabilité, entre solidité mécanique et réponse à la dynamique du jeu. Les guitares sont comme un arc à flèche luttant contre la tension des cordes. Cette tension finit par altérer la forme de la guitare : les tables se bombent, les manches ont besoin d’être réajustés laborieusement (neck reset) pour garder une action praticable dans le temps. Si les modèles anciens sont si rares, c’est aussi parce que de nombreuses guitares n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. D’autres sont devenues des pièces de musée ou de collection, injouables.

Toute tradition a commencé par être une innovation, parfois radicale. On peut également voir l’histoire de la marque Martin comme une succession d’innovations révolutionnaires ayant conduit, par exemple, à la naissance des Dreadnoughts ou des OM. Des innovations largement clonées et imitées par d’autres, dans des proportions parfois gênantes.

Alors, quelles sont les innovations à se mettre sous les doigts avec la Martin SC-28E ?

Quelles innovations avec la Martin SC-28E ?

Tout d’abord la première chose qui frappe, c’est évidemment la forme en S. C’est une guitare en italique (un bold move de la part de Martin, haha). En étendant un peu la partie basse de la caisse, cette forme permet de donner du volume, du sustain et de la rondeur au son. Mais la partie de la caisse située sous le coude reste dans des proportions confortables. Comme si l’éclisse haute était celle d’une OM et que celle du bas tendait vers les proportions d’une Grand Auditorium.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

L’intérieur de la guitare présente un bracing en X centré et visible au centre de la rosace, le « Tone Tension X Brace ». Grâce à la forme asymétrique du corps, le bracing est optimisé pour chaque registre sonore. Côté aigu, il est « scalloped » (échancré), alors que du côté des basses, il est tapered (taillé en pente douce) pour accommoder idéalement les longueurs d’ondes différentes des notes.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Un manche follement confortable

Le manche de la guitare, parfaitement accessible, présente un profil identique sur toute sa longueur. Il est parfaitement jouable jusque dans les positions les plus hautes. Imaginez pouvoir jouer un C barré à la 12e case sans devoir décaler le pouce à l’endroit du talon ! Ce manche est équipé d’un tross-rod en carbone. La jonction entre le manche et la caisse se fait au niveau de la 13e case. Cela peut surprendre, mais c’est tout à coup beaucoup moins important. L’absence de talon fait que le manche est tout simplement une grande ligne droite jusqu’à des positions dont on se demandait parfois pourquoi on avait pris la peine d’y poser des frettes.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Mais la véritable innovation, le « Sure Align Linear Dovetail Neck Joint » se situe un peu cachée au niveau du talon du manche. Ou plutôt dans l’absence de celui-ci. La jonction manche-caisse est un système génialement simple, redoutablement difficile à expliquer. Le manche possède un système tenon-mortaise linéaire, situé dans l’axe du manche. Ceci permet son ajustement à l’aide de deux vis et d’un ingénieux système de « cassettes » qui servent à régler l’inclinaison du manche à l’aide d’outils simples (fournis). Fini les fastidieux « neck resets ».

Un manche aussi facile à jouer qu’à ajuster !

On desserre deux vis, on place la cassette avec l’écartement souhaité via la rosace, et on resserre. Les vis prennent dans un bloc en métal qui sert à bloquer la jonction. Le lien entre le manche et la caisse reste un vrai assemblage bois contre bois. De plus, les pas de vis ne risquent pas de s’éroder lors des réglages successifs. Je trouve toutefois que les points d’entrées des vis de réglages auraient pu être un peu plus esthétiques.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Les outils sont fournis dans une jolie petite pochette brodée d’un S pour rappeler la forme du corps de l’instrument. Pour voir le système à l’oeuvre, voici une vidéo du même système sur une Martin SC-13 :

https://vimeo.com/654620312

Un hardshell case high-tech

Martin accompagne la Martin SC-28E d’un nouvel étui, au profil plus moderne. La poignée plus large et mieux rembourrée fera plaisir aux voyageurs.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Et cet étui possède également son petit secret de technologie. Un hygromètre intégré au couvercle vous permettra de surveiller le taux d’humidité idéal pour votre guitare, directement depuis votre smartphone, via Bluetooth. Sympa.

Martin-SC-28E

Martin-SC-28E

Et ça joue ! Et ça sonne !

La Martin SC-28E est une guitare légère et incroyablement confortable. Ce n’est pas une sorte de gimmick high-tech. C’est un superbe instrument qui se met vraiment au service du jeu. Une fois l’étonnement passé, on oublierait presque son côté innovant. C’est indéniablement une Martin qui sonne comme une Martin. C’est là que la magie opère. Elle ne se destine pas à un type de musique particulier et fera sonner aussi bien un bon rag bien gras qu’une balade impressionniste en dentelle de notes.  

Le confort et l’accessibilité et la qualité de fabrication permettent vraiment de ne penser qu’à la note parfaite. Sur le modèle que j’ai eu en main, l’intonation est vraiment excellente.

La Martin SC-28E, une guitare pour qui ?

Si la Martin SC-13E a parfois été vantée et vendue comme une guitare acoustique pour les gens qui jouent de l’électrique, la Martin SC-28E est indéniablement un modèle destiné aux guitaristes acoustiques. Évidemment, avec des caractéristiques hypermodernes, cette guitare ne plaira pas à tout le monde au premier coup d’œil. Mais elle pourrait en surprendre plus d’un qui la prendrait en main pour l’essayer. Elle est bâtie pour les musiciens qui cherchent confort, accessibilité, jouabilité, fiabilité. Elle offre des possibilités de réglages simples dans leur travail sur et avant la scène.

Après la présentation officielle au NAMM, la Martin SC-28E va prendre son envol commercial. Je ne serais d’ailleurs pas étonné si elle y remporte un prix d’innovation. À propos de prix, je table sur un prix de vente entre 4000 et 5000 € en Europe.

D’ailleurs Jacques Stotzem est tellement emballé par ce modèle que vous allez pouvoir l’admirer en concert dans les prochains mois. Qui sait, peut-être avec de nouvelles compositions inspirées par l’étonnante accessibilité du manche dans les positions hautes.

Voici quelques dates pour découvrir cette guitare dans les mains de Jacques Stotzem

  • Samedi 17 février – Muziekhuis Souman (Hattemerbroek, NL)
  • Samedi 16 mars – Max Guitar (Den Haag, NL)
  • Samedi 23 mars – Dijkmans Muziek (Breda, NL)
  • Samedi 13 avril – Stars Music (Brussels, BE)
  • Samedi 4 mai – Omega Music (Mons, BE)

Tu regardes la Starac, touè ?

Quand je dis à des amis que je regarde la Starac je suis souvent confronté à une certaine incrédulité. Vous savez, le sourire en coin, un sourcil levé. Le fait que j’ai peu ou prou quelques prétentions musicales est, semble-t-il, même une circonstance aggravante. Mais tout d’abord, je fais ce que je veux, depuis toujours. Mais je me suis tout de même demandé ce que m’apportait ce spectacle de gladiateurs de la chanson.

Le mépris de la masse, le concours de talents

Outre le mépris que peut susciter un divertissement de masse comme la Starac, il y a la notion que l’art ne devrait pas être l’objet de concours. L’art, en tant que reflet de la diversité humaine, devrait s’épanouir dans la liberté et l’absence de contraintes. Les concours artistiques offrent des opportunités. Mais la question fondamentale persiste : l’art ne devrait-il pas être apprécié pour ce qu’il est, une expression personnelle, plutôt que d’être soumis à des évaluations comparatives ? Mais dans un monde d’offre et de demande et de déficit de l’attention généralisé, la concurrence pour un moment d’attention fait partie du jeu, hélas. 

L’essence même de l’art réside dans son caractère subjectif et dans la capacité de l’artiste à communiquer des émotions, des idées et des expériences personnelles. La mise en compétition de différentes œuvres d’art peut parfois détourner l’attention de cette expression personnelle, en faveur de critères souvent standardisés. Et je m’agace comme tout le monde quand le jeu est injuste parce que le public n’a rien compris (ou a de la merde dans les oreilles parce qu’il écoute avec les yeux). Mais parfois c’est aussi un coup de projecteur sur ce que le public aime.

De même, si je m’agace des jeux parfois cruels de la production, je suis bon public pour les prestations des académiciens. Ils sont souvent touchants dans leurs failles. Et vu les conditions dantesques qu’on leur impose parfois, leur parcours est admirable. Quand on pense que les grandes Stars ont des pistes vocales sous-mixées quand elles doivent danser. Quand on sait que chaque spectacle est préparé pendant des mois avant de tourner. Ici c’est deux ou trois journées de préparation, journées remplies d’activités diverses. Chapeau !

Mais pourquoi tu regardes, touè ?

Dans ce prisme, tout est pardonné quand au milieu de ce fatras, tout à coup une prestation touche. Il y a des moments musicalement beaux, d’abord parce qu’ils sont vrais. Et tout à coup on se rend compte que même les « stars » trébuchent tout à coup sur le fait de chanter une chanson, et une seule, en donnant tout sur un plateau. Et je trouve cette imperfection belle, parce que ça suscite des émotions, là où tant de musiques surproduites ne me procurent plus qu’une vague indifférence polie. 

Alors évidemment, ce spectacle est l’occasion de faire cancan et de débattre avec la famille et les amis. On dit du mal, beaucoup. Mais, je trouve également une source d’inspiration et de résilience inattendue en regardant ce programme. 

La StarAc réunit des participants aux parcours musicaux variés. Des chanteurs de pop aux interprètes de musique classique, en passant par des passionnés de rock. C’est une opportunité unique d’explorer différents genres musicaux. Une manière d’élargir l’horizon, de découvrir de nouvelles influences et d’enrichir leur propre palette artistique. C’est aussi une manière de rester connecté avec l’univers musical de mes élèves plus jeunes, qui n’écoutent pas forcément du Blues du Delta.

Les participants de la Star Academy suivent tout de même une formation artistique intensive qui couvre divers aspects de la musique, de la danse en passant par l’interprétation scénique. En observant ce processus d’apprentissage des participants, j’apprends des choses sur les techniques vocales, la présence scénique et la manière de se connecter avec le public. Pour moi dont l’expérience scénique est autodidacte, c’est intéressant. Je vois également comment les participants gèrent le stress et la pression. Apprendre à rester authentique et créatif sous les projecteurs est une compétence essentielle.

Les artistes invités qui interviennent dans la Star Academy offrent aux participants des conseils pratiques et des retours d’expérience. C’est aussi un coup d’œil derrière le rideau de cette industrie parfois opaque. Ces conseils peuvent s’avérer inestimables pour comprendre les défis de l’industrie musicale.

Alors, ouais, je regarde mouè…

En conclusion, bien que la StarAc soit un divertissement grand public, elle m’offre également une fenêtre unique sur le monde de la musique. De temps en temps, une presta fait mouche et me touche. J’en apprends sur la diversité musicale, la formation artistique intensive, la gestion du stress. Je me nourris indirectement des conseils d’experts.

Je sais que « les citations sont un substitut commode à l’intelligence » (W. Somerset Maugham), mais je ne résiste pas à l’envie de citer le grand Léonard Bernstein pour conclure :

Pour justement détester la musique moderne, il faut la connaître. Ainsi, on pourra la détester plus intelligemment. Ou bien, sait-on jamais, l’apprécier. Leonard Bernstein

Boss WL-20L, un système sans-fil ultrasimple

Dans la vie, j’ai une préférence pour les systèmes compact et fiables. Et rien n’est plus compact et fiable qu’un bon vieux câble de qualité. Mais parfois l’envie de m’affranchir du fil à la patte me titille. Et comme les systèmes de transmission sans fil sont devenus nettement plus abordables, pourquoi ne pas en tester un. J’ai fait l’impasse sur les machins vraiment trop bon marché pour être honnêtes. Certes, souvent on paie pour la marque. Mais les marques savent aussi que vendre un mauvais produit peut leur coûter cher. Raison pour laquelle j’ai opté pour un système premier prix de chez un fabricant réputé. Il s’agit du BOSS WL-20L.

BOSS WL-20L

BOSS WL-20L

BOSS WL-20L, prise en main

L’emballage contient le couple émetteur récepteur, un câble USB (standard) relativement court et les notices et garanties. Une petite carte avec un QR code permet de s’enregistrer auprès de Boss et d’accéder à des ressources en ligne. 

Le système se présente sous la forme de deux prises jack stéréo prolongées par un boitier contenant une batterie rechargeable et l’émetteur/récepteur. Chaque boitier peut être chargé via un port USB, mais ils peuvent également s’emboiter pour n’utiliser qu’un seul câble de charge. Il n’est pas possible d’utiliser le système pendant qu’il charge. Une led bleue sur le récepteur signale la connexion. Une autre led informe sur le niveau de charge : vert = 10 heures, orange= 2 heures, rouge = moins de 30 minutes. 

Le système fonctionne dans la gamme de fréquence de 2,4 GHz avec 14 canaux compatibles et une portée d’une 15aine de mètres. Il n’est pas possible de sélectionner les canaux manuellement, mais il est possible d’utiliser plusieurs BOSS WL-20L simultanément. 

Contrairement au BOSS WL-20, le BOSS WL-20L possède un récepteur gris. Il se destine aux guitares acoustiques et autres instruments disposant d’un préampli actif. Le récepteur ne simule pas la perte de signal liée à l’utilisation d’un câble. Cette version se veut plus neutre d’un point de vue son.

Le sans-fil, sans prise de tête ?

Certains systèmes trop bon marché avaient vraiment des évaluations calamiteuses, je passe. D’autres semblaient complexes à configurer ou nécessitaient une alimentation. J’aime l’idée de n’avoir qu’à enficher deux petits boitiers pour pouvoir profiter du condort du sans-fil. J’ai choisi de ne pas investir beaucoup dans ce système sans fil pour diverses raisons. Tout d’abord, je ne crains pas trop les interférences avec le matériel d’autres musiciens, puisque je joue seul. D’autre part, mon setup est plutôt simple. Au pire, je peux toujours me recâbler vite fait en cas de souci de signal ou d’autonomie.

Premiers essais du BOSS WL-20L

J’emboite les deux boitiers l’un dans l’autre pour déclencher la recherche de fréquences libres et l’appariement de l’émetteur avec le récepteur. L’appariement prend quelques secondes. Il faut réaliser cet appariement lors de chaque utilisation.

Chaque Jack possède un petit bitoniau à la base qui permet de détecter si le Jack est enfoncé dans une embase. Ce petit bouton active ou désactive l’émetteur ou le récepteur pour économiser la durée de vie. Ce petit dispositif ne me fait pas grande impression. J’aurais préféré une détection de la fermeture du circuit, sans pièce mécanique, telle que je l’ai déjà rencontrée sur d’autres dispositifs. Je crains ce genre de petits contacts avec ressort, qui me rappellent les contacteurs des Joysticks des années 80. Pour le reste, les plastiques du BOSS WL-20L sont de bonne qualité et l’ensemble a l’air très solide. 

Il suffit ensuite de connecter le boitier gris à l’ampli et le noir côté guitare. Pour garantir une bonne connexion, il est recommandé de garder les deux boitiers à vue l’un de l’autre et d’éviter les obstacles physiques sur le trajet du signal. 

Ca dépasse un peu !

Je ne suis pas hyper fan du boitier qui dépasse côté guitare. Il risque d’être encombrant et de gêner pour utiliser mon pied de guitare. Certains systèmes, comme celui de Sennheiser ont un Jack monté sur pivot, mais certaines personnes ont fait état d’une usure rapide des axes de pivotement (surtout sur les copies bon marché). Mais c’est un souci facile à régler avec un adaptateur Jack MF à angle droit ou un petit câble qui permettrait de déporter l’émetteur sur la sangle de la guitare. 

Il faut juste penser à retirer l’adaptateur pour ne pas vider la pile, puisque le boitier détecte qu’il est engagé dans une embase.  

Au niveau du son, je n’ai pas constaté de différences notables avec un câble. Je n’ai pas noté de latence non plus. J’ai eu quelques interférences qui semblaient provenir de mon plafonnier. Celui-ci contient une ampoule intelligente connectée au Wifi. Dans le mode d’emploi, il est recommandé de tenir le BOSS WL-20L à 3 m des routeurs et dispositifs Wifi. Cela peut s’avérer compliqué en pratique, certaines tables de mixage étant équipées d’un routeur pour permettre de les contrôler à distance avec un téléphone ou une tablette. Mais en réalisant un nouvel appariement sous le plafonnier, le parasite a disparu. L’avantage du petit coupe-circuit à la base du Jack, c’est qu’il évite les bruits de manipulation et le gros “ploc” quand on retire l’émetteur.

Verdict

Le BOSS WL-20L est bien réalisé, bien pensé, solide. Pour une utilisation sur des petites scènes ou dans un local de répetition, il fera largement l’affaire. Mais alors, est-il nécessaire ? Pour une scène plus grande, plus polluée électromagnétiquement, je m’interroge sur la fiabilité. J’ai lu que certains l’avaient utilisé sans rencontrer de soucis. D’autres ont renoncé. Ne vaudrait-il pas mieux alors investir plus pour se garantir un signal infaillible ? Il n’est pas impossible que je le retourne au vendeur, faute de scénarios pertinents pour l’utiliser. Mais d’un autre côté c’est confortable, même dans le petit espace de mon studio de pouvoir se passer d’un fil à la patte.

Je lui mets un petit 7/10 sur l’échelle de piments. Pour le live ce serait sans doute un 5.5/10, parce que j’ai la trouille de confier mon set à un système sans-fil.

 

KOVAR de neuf ? Les cordes Martin “Luxe” !

J’ai mis la main sur un jeu de cordes Martin « KOVAR » LUXE. Je suis toujours ravi des cordes Authentic Acoustic Bronze 80/20 que j’utilise actuellement. Mais comme je change souvent mes cordes, j’aime en tester d’autres de temps en temps. Il s’agit d’un set en custom light, un tirant que j’ai beaucoup pratiqué pendant quelques années. 

Cordes Martin Kovar "Luxe" SP CORE

Cordes Martin Kovar « Luxe » SP CORE

Le KOVAR, c’est quoi ?

Si pour une fois le nom de l’alliage figure sur l’emballage, c’est parce qu’il s’agit d’un nom commercial déposé. C’est un alliage Fer-Nickel-Cobalt à faible coefficient de dilatation thermique. Cette caractéristique combinée à une moins grande élasticité linéaire pourrait être utile pour garantir la stabilité d’accordage.

Le taux plus élevé de métaux ferreux devrait également être intéressant pour les personnes qui utilisent des micros à capteur magnétique. L’équilibre sonore entre les cordes fines et les basses promet d’être meilleur grâce à une meilleure excitation des capteurs magnétiques. Je ne joue pas avec ce type de système d’amplification, impossible d’en juger. D’après la fiche technique, le ratio tension/souplesse est également meilleur. Ces cordes n’existent pas en extra-light, apparemment en raison de leur plus grande flexibilité.

Un look qui nécessite de s’habituer

Visuellement, les cordes Martin Kovar « Luxe » ressemblent à des cordes de guitare électrique. Cet aspect gris me plaît subjectivement un peu moins que le doré/bronze des cordes traditionnelles. C’est paradoxal alors que j’aime l’accastillage chromé de ma guitare. Question de goût et d’habitude. Mais, au toucher je n’ai pas remarqué de différence significative. Je me demande quand même ce qui fait qu’elles sont « luxe » (à part le prix, qui est quand même à 19,90 le set de cordes).

Un look de cordes de guitare acoustique

Un look de cordes de guitare acoustique

Le KOVAR ça sonne comment ?

Cordes Martin Kovar "Luxe" SP CORE

Cordes Martin Kovar « Luxe » SP CORE

Au placement, les cordes ne m’ont pas posé de problème d’accordage, sans doute grâce au cœur « SP (superior performance) des cordes Martin. Après quelques minutes tout sonnait juste. Au bout de quelques minutes de jeu (rock et balades), je constate que le son est un peu moins brillant que les cordes bronze ou phosphore-bronze neuves. Mais dans la partie longue du son, il me manque le petit son de cloche du bronze qui amène un peu de chaleur dans le sustain. Un son différent, mais pas désagréable.

Le tirant custom-light, un rien plus élevé que celui que je pratique d’habitude change évidemment un peu l’attaque des notes. Ce point nécessite un peu d’attention de ma part, pour ne pas claquer les cordes avec les onglets. Mais les notes ont un beau sustain et la tension plus élevée m’aide un peu pour la justesse.

Bien assorti, mais de bon goût ?

Bien assorti, mais de bon goût ?

Ma première impression

Une heure ou deux, cela peut sembler rapide pour se faire une opinion, mais je joue beaucoup avec des cordes flambant neuves. Dans une certaine gamme de prix, les choix deviennent une question de goût plus que de qualité.

Je ne joue pas avec des capteurs magnétiques. Je passe donc à côté des avantages de la présence d’un supplément de métaux magnétiques dans le KOVAR. Au niveau du son, il manque un petit peu de chaleur à mon goût. Mais pas au point que je pouvais imaginer en prennant les cordes en main. Le son reste joliment équilibré.

Le tirant custom-light présente certaines qualités et quelques défauts qui peuvent être dominés avec un peu d’attention. Reste à voir dans la durée comment les cordes en KOVAR vieillissent, ce serait le dernier point permettant de justifier le prix de vente plus élevé. 

Vu le tarif constaté de 19,90 € le jeu de cordes, personnellement, je me sens plus enclin à re-tester un jeu de cordes Martin Authentic Acoustic Bronze 80/20 en custom light à l’occasion. D’autant que je change quand même souvent de cordes.

Mais les Martin KOVAR valent certainement un essai, si le look et surtout le son vous parlent. La vie est trop courte pour ne pas tester d’autres cordes de temps en temps. Cela permet de vous conforter dans vos choix et de remettre en cause les certitudes. De quoi découvrir d’autres horizons sonores.